mardi 14 juin 2011

Tunisie : la révolution de jasmin, et après ?


La révolution de jasmin, de décembre 2010 à février 2011, a bouleversé le paysage politique et économique de la Tunisie. Les premiers effets de cette révolte sur l’économie se font d’ores et déjà sentir (chute du tourisme, baisse de la production industrielle et des investissements directs étrangers…).
Natixis estime que la croissance du PIB en 2011 devrait se situer entre 0 et 1%, contre 3% en 2010.
La hausse du déficit budgétaire (baisse des recettes fiscales et hausse des subventions) couplée à l’augmentation des coûts d’emprunt (baisse du rating) pourrait bien mettre en péril les plans du nouveau gouvernement tunisien. Cependant, les récents engagements du G8 pour soutenir le «printemps arabe» (d’un montant total de 40 mds USD pour la Tunisie et l’Egypte), devraient permettre au gouvernement de relancer l’économie à court terme, tout en assurant la soutenabilité de ses finances publiques à moyen et long terme.

Si la situation politique se stabilise et qu’une réelle démocratie est instaurée, Natixis pense que la Tunisie devrait retrouver d’ici deux ans une croissance entre 4 et 5 %, en s’appuyant sur ses principaux atouts :

·        une économie en mutation s’orientant vers des produits à plus forte valeur ajoutée ;

·        une ouverture aux capitaux étrangers parmi les plus avantageuses de la zone.
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=58664