La révolution de jasmin, de décembre 2010 à février 2011, a
bouleversé le paysage politique et économique de la Tunisie. Les premiers
effets de cette révolte sur l’économie se font d’ores et déjà sentir (chute du
tourisme, baisse de la production industrielle et des investissements directs
étrangers…).
Natixis estime que la croissance du PIB en 2011 devrait se situer entre 0 et 1%, contre 3% en 2010.
La hausse du déficit budgétaire (baisse des recettes
fiscales et hausse des subventions) couplée à l’augmentation des coûts
d’emprunt (baisse du rating) pourrait bien mettre en péril les plans du nouveau
gouvernement tunisien. Cependant, les récents engagements du G8 pour soutenir
le «printemps arabe» (d’un montant total de 40 mds USD pour la Tunisie et l’Egypte),
devraient permettre au gouvernement de relancer l’économie à court terme, tout
en assurant la soutenabilité de ses finances publiques à moyen et long terme.
Si la situation politique se stabilise et qu’une réelle
démocratie est instaurée, Natixis pense que la Tunisie devrait retrouver d’ici
deux ans une croissance entre 4 et 5 %, en s’appuyant sur ses principaux atouts
:
·
une économie en mutation
s’orientant vers des produits à plus forte valeur ajoutée ;
·
une ouverture aux capitaux
étrangers parmi les plus avantageuses de la zone.
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=58664