vendredi 24 juillet 2015

Joyeuse fête de la république à Toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens !


Joyeuse fête de la république à toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens !


En cette occasion n'est-il pas le moment opportun pour se mémoriser ses moments importants dans la vie de notre chère Tunisie et se pencher sur le sens profond de ce mot devenu commun et répandu dans le langage politique : La République !!! Ces dernières années et grâce à cette euphorie de plateaux télé de l’après révolution, certains sont dans la confusion !!! Ils confondent la république avec la démocratie ! Alors que cette dernière n'est qu'un mode de gouvernement, une méthode fondée sur le pouvoir du peuple, à travers le suffrage universel direct ou indirect. La République est tout autre chose !!! Le mot lui-même dans son origine étymologique paraît assez neutre: «res publica», la chose publique.

Le mot République a été adopté par référence aux républiques antiques, carthaginoise et romaine, et à des références de modèles plus récents: la République Française et celle des Etats Unies d'Amérique, pour désigner un régime sans souverain héréditaire. La Monarchie était presque la seule forme qu'a connue la Tunisie depuis plus de 14 siècles !

Que ce soit sous les Byzantins ou après l'invasion et la domination arabe ! Que ce soit à l'époque médiévale, sous les Aghlabides, les Fatimides, les berbéro-mauresques Zirides, Hammadides, Khourassanides, Almohades, Hafsides et même après la domination ottomane, sous les dynasties Mouradites et Hussaynites ... ,le régime héréditaire était la norme !!!! Le 25 Juillet 1957, un an après l'indépendance d'un protectorat français qui a apporté le dernier coup de grâce pour que tombe le rideau sur la monarchie en Terre Carthaginoise d'Africa ! Sous l'impulsion de Bourguiba et du Conseil Constitutionnel que la République carthaginoise moderne renaisse de ses cendres !
Ce 25 juillet 1957, le peuple tunisien a retrouvé sa souveraineté. A l’unanimité, les députés convoqués à la séance extraordinaire se sont prononcés pour l’abolition du régime monarchique et l’instauration du régime républicain !!! A 17h55, c'est Jellouli Farès, président de l’Assemblée, qui annonce solennellement: «La monarchie est abolie par la volonté du peuple. Par cette même volonté la République tunisienne est née».

Les députés, debout, applaudissent. Dehors le canon tonne et la foule, massée aux alentours du Palais du Bardo, émue devant ce mot magique " République ".

Ahmed Ben Salah, vice-président de l’Assemblée, a déclaré ce jour-là que «l’Etat doit se libérer du joug hérité du passé, cela ne peut que consolider l’indépendance du pays et la souveraineté du peuple tunisien. Il n’y a aucun doute, nous serons aujourd’hui délivrés des séquelles de l’ancien régime. Il ne peut y avoir de souverain dans ce pays, et la volonté du peuple est sacrée. Notre génération a été élevée dans la doctrine du Néo-Destour, aspirant à la liberté, à la paix et à la prospérité. Nous devons jouir pleinement de notre souveraineté totale et sans partage. Lors de la lutte, nous avons déjà vécu un régime républicain, car à l’époque, il y avait deux Tunisie, l’une fictive, l’autre réelle. La République a déjà vécu en Tunisie sous l’illégalité; nous devons aujourd’hui la légaliser».


Ainsi le sens profond de la République était en premier lié à l'indépendance, à la souveraineté du peuple et à la liberté ! La République est née concomitamment avec ce poste à la fois si proche du peuple car il en fait partie et si prestigieux à la hauteur d'un souverain qu'il a détrônée celui de Président de la République.


Cette première république moderne est liée à l'œuvre de Habib Bourguiba s'appuyant sur la Raison pour édifier cet Etat moderne en Tunisie.

Aussi, la promulgation de la Constitution en 1959 a‐t‐elle représenté la base de l'édification de cette République et de cet Etat rationnel, entité distincte de l'Oumma, la nation musulmane.

La République repose sur une Constitution et non sur des attributs sectaires, plaçant la Raison au cœur de toute action développementaliste et considérant que l'homme demeure la mesure de toute chose, à l'instar de l'aphorisme platonicien. Une république permettant l'élévation du « niveau de l'homme » par l'action éducative, Bourguiba avait la conviction qu'une élite compétente, militante et progressiste devait assumer le pouvoir et s'assurer du contrôle de l'Etat.


Une République au service de l'émancipation individuelle et de la désacralisation de certaines pratiques sociales et culturelles, comme le port du voile par exemple, voire même en fustigeant les archaïsmes, comme celui du pouvoir de guérison attribués aux marabouts, que le processus de rationalisation de la société tunisienne fut entrepris.

Les motivations du nouvel Etat tunisien reposaient ainsi sur la formation de la morale favorisant la Raison, excluant de fait toute forme d'approche passionnelle, ce qui pouvait aller à l'encontre de l'ancrage de certaines traditions populaires fortes. Ce choix d'une éducation intellectuelle et morale s'appuyant sur la Raison et se libérant de l'esprit séculaire des mœurs, a été déterminant et a provoqué d'une certaine manière une « révolution psychologique » des 30 premières années de la jeune République.


En outre, l'œuvre de l'action éducative, couplée à des changements de législation sociale, comme la promulgation du Code du Statut Personnel, ont permis une transformation des mentalités, nécessaire à l'émancipation individuelle. La république est aussi liée à l'action primordiale de régulation des institutions religieuses et à la prise d'initiatives conforme au principe rationaliste. La République moderne confère à l'Etat d'organiser l'Islam institutionnel en dehors de la sphère publique.

Une république dont l'un des aboutissements de son recours systématique à la Raison est de libérer l’Etat de l’Islam et l’Islam de l’Etat !!! En étant garant de la republication de l'espace commun, de l'administration et du service public !!

Une république garante d'une modernité et de l'application d'une conception tunisifiée de la laïcité en Tunisie !!! L’article premier de la Constitution de 1959, illustre bien toute cette nuance car l’appartenance de la Tunisie à la religion musulmane ne concerne pas l’Etat qui reste fidèle aux principes républicains et ne doit pas se réclamer d’aucune religion que ce soit !!!

Une République Tunisienne au sein de laquelle la religion et la croyance sont d’ordre privée et individuelle et la République est là avec ses moyens et ses corps pour les restreindre à cette sphère. ...

Aujourd'hui ... Seul le temps nous prouvera si la nouvelle constitution dite de la deuxième république moderne Tunisienne ... aura renforcé ou non les principes républicains sécularisés et déjà établis, et si elle aura apporté cette couche supplémentaire tant espéré pour une mise à niveau de la constitution de 59 au diapason des avancées du 21ème siecle !   

mercredi 17 juin 2015

Enième superposition




Encore une fois, une preuve que les origines de la culture humaine sont communes: l'origine du carême et du ramadan est peut être la même... et certainement porteuse des mêmes significations !!!

Dans l'Égypte du 14ème siècle avant J.C, un pharaon se nommait Aménophis IV également connu sous le nom d'Akhenaton a parachevé une œuvre culturelle et religieuse initiée par ses parents Thoutmosis IV puis Aménophis III, celle de l’imposition de la première religion monothéiste connue de l’Histoire, le culte du disque solaire Aton, (le père et la mère de toute création)... !!! A cet époque, annuellement et durant la période du mois qui précédait la récolte, une rationalisation et un partage des greniers étaient institués. Durant ce mois qui avait lieu pendant la saison de Shemou ou Chemou - šmw, l'été - désignant, d'ailleurs comme le mot Ramadan, les chaleurs ( la troisième et dernière saison du calendrier nilotique basé sur la crue du Nil). En effet, le nom arabe Ramadan est le nom du neuvième mois du calendrier lunaire de l’hégire. Toutefois, le nom de ce mois existait bien avant l'arrivée de l'islam. Le mot ramadan lui-même est dérivé de la racine -rmd-, il désigne ainsi le mois caractérisé par une chaleur intense, un sol brûlant et le manque de rations (et même aujourd'hui en arabe dialectale tunisien ce mot désigne les cendres du charbon).


Dans la Tradition Judaïque, le carême est une période de jeûne de quarante jours, qui commémorent les quarante jours et quarante nuits du jeûne de Moïse avant la remise des Tables de la Loi. Chez les chrétiens, le carême est également une période de jeûne de quarante jours, par référence au jeune effectué par Jésus-Christ dans le désert. On appelle aussi le carême la Sainte Quarantaine.


De cette "superposition", le carême tire son nom de l'altération populaire de l'expression latine quadragesima dies, le "quarantième jour" et de quaresĭma (Vème siècle). A l'origine le carême était aussi, comme chez les musulmans de 28 à 30 jours. La pratique du carême remonte au 4ème siècle chez les nazôréens ou nazaréens (en grec "nazôraios" et en arabe "nassara" : nom attribué par les musulmans au judéo-chrétiens qu'ils ont connu en Arabie et au moyen orient lors du 6ème et 7ème siecle). Il s'agit d'une secte décrite en premier lieu au 4ème siècle après J.C par l'hérésiologue chrétien Épiphane de Salamine, et qu'il considérait comme des hérétiques portant le titre donné par la communauté juive à Jésus et aux premiers chrétiens).





Mais revenons à l'Egypte "pharaonique" !!! Ce mois de jeûne et de partage de la saison de Shemou ou Chemou allait du 15 avril au 14 mai. Il s'appelait Payni et précédait au 15 mai le mois Epiphi ou Epiph (ip ipi, fête de Ipipi), qui est l'origine de l'Epiphanie. Au septième jour de Epiphi, ils sacrifiaient le meilleur des récoltes pour honorer le sacrifice de la terre.

Cette fête d’Epiphanie a été séparée du mois de jeûne (quarante jours) dans le calendrier chrétien, dès lors que la naissance du Christ a été déplacée de Pâques à Noël. Dans le calendrier juif cette fête est désignée sous le nom de fête des cabanes (Souccot). Chez nous, la fête est celle de l'aïd al fitar (l'aïd esseghir) qui clôt le Ramadan (l'équivalent du quaresima) et dont il est la continuation.

samedi 4 avril 2015

Nomina si nescis, perit et cognito rerum ! Avril .. l'histoire


Détail de la mosaïque agricole d’El Djem, Tunisie, 3ème siècle.
La légende romaine veut que c'est Romulus qui nomma le second mois; Avril, ou Aphril, avec aspiration, qui vient du mot écume (aphros en grec), de laquelle on croit que Vénus est née.

En voici le motif qu'on prête à Romulus.Ayant nommé Mars le premier mois de l'année, du nom de son père, il voulut que le second mois prît son nom de Vénus, mère d'Énée, le fondateur mythique de Rome (après son passage à Carthage auprès de la reine Didon).   

Cincius, dans son Traité des Fastes, a réfuté que les anciens romains ont dénommé le mois d'avril du nom de Vénus, puisqu'ils n'ont établi, durant ce mois, aucun jour de fête, ni aucun sacrifice solennel en l'honneur de cette déesse ; et que, même dans les chants des Saliens, Vénus n'est point célébrée comme le sont tous les autres dieux !!! D'ailleurs, Varron est d'accord sur ce point avec Cincius. 

Ils pensent, tous les deux, que les Romains donnaient au mois qui succède à Mars, le nom d'aperilis, du mot latin ăpĕrĭo, qui veut dire ouvrir, soit parce que, dans ce mois, les bourgeons commencent à s'ouvrir , soit parce que la terre semble s'ouvrir en se couvrant d'une végétation nouvelle. En effet, jusqu'à l'équinoxe du printemps, le ciel est triste et voilé de nuages, la mer fermée aux navigateurs, la terre elle-même couverte par les eaux ou les neiges, tandis que le printemps, survenant dans le mois d'avril, ouvre toutes les voies, et que les arbres commencent alors à se développer, ainsi que tous les germes que la terre renferme; 

Certains font remonter Avril à l’étrusque Apru, qu’il dérivent du grec ancien Aphro, abréviation d’Ἀφροδίτη, Aphrodite, déesse de la beauté et de l’amour.

Verrius Flaccus convient qu'il fut établi, plus tard, que les dames romaines célébreraient, le jour des calendes de ce mois, une fête en l'honneur de Vénus. Le jour des Kalendes, (le premier du mois),  les dames romaines mariées se paraient les cheveux de myrte, après les avoir lavés et sacrifiaient  à Vénus  sous un arbre. Les femmes en âge de se marier rendaient un culte à la Fortune Virile, en lui demandant de cacher leurs défauts physiques aux yeux de leurs éventuels  prétendants.



  

Le poète Ausone représente le mois d'avril sous les traits d'un jeune homme couronné de myrte et qui semble danser au son des instruments.  "Près de lui est une cassolette d'où l'encens s'exhale en fumée et le flambeau qui brûle dans sa main répand des odeurs aromatiques."  


Dans la mesure où l’analyse sémantique et historique de Macrobe, en particulier sur l’introduction postérieure à celle du calendrier, du culte de Vénus et d’Aphrodite, est relativement exacte, la dérivation à partir de ăpĕrĭo (« ouvrir ») est, sémantiquement parlant, la plus valide. Notons la proximité avec apricus (« exposé au grand air, découvert, exposé au soleil »).

Le mois d'Avril était aussi consacré à la déesse Cybèle, la mère des dieux, comme l'appelaient les Grecs. 

une statue de Cybèle, domine la fontaine de la Plaza de Cibeles - Madrid

C'était à Pessinonte, en Phrygie, que se trouvait le principal temple consacré à Cybèle ; on l'y adorait sous la forme d'une pierre noire, qui était, disait-on, tombée du ciel. 

Devant les périls de la Deuxième Guerre punique, les Romains recherchèrent la protection de nouveaux dieux. La légende rapporte même un événement qui parut extraordinaire, une pluie de pierres, terrifiant les esprits. Les Romains consultent les livres sibyllins et ils trouvèrent une explication, une prédiction portant que leur ennemi juré (Carthage) serait vaincu si l'on apportait à Rome la mère des dieux de Pessinonte. 


En 203 av. J.-C, la statut en pierre noire qui représentait Cybèle fut apportée en grande pompe à Rome.  

Douze ans après, le 4 avril 191, lorsque Marcus Iunius Brutus dédia le temple qu’il avait voué à Cybèle et dont il avait ordonné la construction en 203, et depuis tout les 4 avril de chaque année qui suivait, des jeux dis Mégalésiens (Ludi Megalenses ou Megalesia ludi), furent institués en l'honneur de la déesse pour perpétuer le souvenir de son entrée dans la capitale de l'Italie. 

La fête durait six jours; les deux premiers étaient consacrés aux cérémonies religieuses, et les autres aux jeux, qui consistaient exclusivement en représentations dramatiques exécutées sur le mont Palatin devant le temple même de Cybèle. 
La période des fêtes de Cybèle, tout comme le mois de célébration, étaient remplies de réjouissances et de festins. 

chaque 4 avril, les Romains portaient la statue de Cybèle en procession (un lectisterne) dans la ville et à l’occasion de ces fêtes s’organisaient les mutitationes cenarum. Il s'agit d'une habitude religieuse que les patriciens romains avaient de s’inviter l’un l’autre à des banquets en l’honneur de la déesse, et pendant ces jours de fête, l’extravagance et la belle vie étaient probablement portées à un très haut niveau. C’est pourquoi en 161 av. J.-C. le Sénat romain prit un décret interdisant à tous de dépasser un certain plafond de dépenses.

Les Mégalésies étaient présidées par les édiles curules; les magistrats y paraissaient vêtus de la prétexte et de la toge de pourpre.


Phidias représente la déesse assise sur un trône entre deux lions, ayant sur la tête une couronne murale de laquelle descend un voile. (ci contre : la déesse Cybèle sur son trône. Art romain. Musée national de Naples)


Quelquefois aussi Cybèle est représentée tenant une clef et paraissant écarter son voile, allégorie qui rappelle l'étymologie d'avril.



Dans la Grèce antique, le mois d'avril correspond pratiquement au neuvième mois (ou dixième quand l´année en comptait 13) du calendrier attique antique en vigueur dans la région d’Athènes, l’élaphébolion qui comptait 30 jours entre le 22 février et le 21 avril de notre calendrier actuel. Il tire son nom du mot grec (Ἑλαφηϐολιών) de la fête des Élaphébolies en l´honneur d’Artémis. Pendant son cours se déroulaient les Dionysies dites grandes ou urbaines (les 9-13)


Enfin, durant le mois de Mars on avait célébré les conquêtes et le courage , en avril, au contraire, comme pour adoucir cette volonté guerrière, nous serons fortement marqué par les cultes rendus à la nature, sauvage ou conquise par l’agriculture, et aux divinités-femmes, aux cultes agraires très anciens destinés à assurer la fécondité, l’abondance et  la survie.  Mois consacré  à la déesse-mère, à travers ses nombreux substituts locaux ou assimilés, Cybèle,  Vénus Aphrodite, Acca Laurentia, Tellus Terra....


En outre, à Vénus, nulle saison ne convenait mieux que le printemps :
Au printemps, les terres sont éclatantes, au printemps le champ est paisible ;
C'est alors que les jeunes pousses font craquer la terre et soulèvent leur tête,
C'est alors que les bourgeons poussent sur l'écorce gonflée de la branche ;
Vénus la belle est bien digne de la belle saison,
et, selon la coutume, elle suit directement son Mars aimé.
Au printemps, elle engage les nefs creuses à voguer sur les mers

                                                          [extrait des fastes d'Ovide]




mercredi 1 avril 2015

Le 1er avril vu autrement !!!



Chaque année, le 1er avril, les Grecs se rassemblaient autour du temple de Thésée pour exécuter des danses nationales. 

Thésée, dont les exploits sont restés légendaires, tua, comme l'on sait, le Minotaure, ce monstre à tête de taureau qui dévorait chaque année six jeunes garçons et six jeunes filles d'Athènes : c'était le tribut imposé par le roi de Crète, Minos, à la suite de l'assassinat de son fils Androgée par les Athéniens. 

Ariane, fille de Minos, sur les conseils de Dédale, donna à Thésée un fil qui devait le conduire dans la demeure, presque introuvable (le labyrinthe), habitée par le monstre. 

Thésée fut ingrat envers Ariane, qu'il abandonna dans l'île de Naxos.


Depuis chaque 1er avril, on célébrait la victoire de Thésée par des jeux et des chants. Parmi ces chants, quelques chœurs sont remarquables. 








L'un est considéré comme une reproduction de la danse que Dédale inventa pour Ariane. Le coryphée tient et guide ses compagnons, tantôt au moyen d'un fil, tantôt avec un mouchoir. Ce fil serait celui du labyrinthe ; ce mouchoir, serait destiné à essuyer les larmes d'Ariane. La personne qui tient le mouchoir dit ces paroles :« Navire qui es parti et qui m'enlèves mon bien-aimé, mes yeux, ma lumière, reviens pour me le rendre ou pour m'emmener aussi. » Quand Ariane a chanté, le chœur lui répond sur le même air : « Maître du navire, monseigneur, et vous, rocher, âme de ma vie, revenez pour me la rendre, ou pour m'emmener aussi. »

« C'est aux alternatives de réveil et de sommeil de la végétation, dit Maury, que se rapportent les deux genres de fêtes, les unes gaies, les autres tristes, que l'on célébrait en l'honneur de l'héroïne crétoise (Ariane) et qui firent croire aux mythologues des temps passés à l'existence de deux Arianes. »

dimanche 15 mars 2015

Polisse ... des pensées en l'air




Aujourd'hui j'ai regardé le film Polisse (un film de 2011) !!! il racontait le quotidien des policiers français de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ! durant plus de 2H on vivait leurs motivations et leurs engagements, on suivait les gardes à vue de pédophiles, les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adultes et les adolescents !!! mais aussi leurs déjeuners, leurs soirées, les liens entre les chefs et les policés, la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables. Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ???? à cet effet, la fin du film est dramatique pour l'une des policières qui venait d'être promu !!!


En regardant le film, j'avais une pensée pour notre police nationale ! à la différence de traitement dans la prise en charge des victimes ! aux différences de formation, de niveau intellectuel, de l'engagement, du respect des procédures,, de l'état d'esprit, des conditions de travail, de la mentalité et du microcosme du milieux !!! je me suis rappelé d'un commentaire que j'ai posté il y'a 3 mois suite à un fait divers !!! et la réaction d'un "doublement" haut responsable d'avant et d'après la révolo !!!




Finalement, j'ai fait une rétrospection, je me suis dit que j'ai pris tous les bus possibles pour arriver à destination... depuis une trentaine d'année, j'ai mis du mien j'avais toujours eu un avis, un jugement, une position ! la jeunesse dans les yeux, j'ai participé, je me suis engagé, dans la vie associative, les organisations internationales à politique, dans le service public, dans le développement, la transformation, la gestion du changement, la gestion des projets, la formation et la diffusion du savoir et de l'éthique !!!


Je me suis engagé dans la politique, j'ai toujours été une force de proposition, je me suis battu, j'ai toujours eu des positions conciliantes mais respectueuses de mes principes... et ce, au prix de beaucoup de sacrifice, de raté, de déception ! j'ai accepté d'être le dynamo, la locomotive et l'éclaireur ! je me suis donné avec beaucoup d'effort et d’énergie, ,j'ai négocié, j'ai toléré, je me suis associé, je me suis arrangé à me conformer amèrement avec la touche qui dérange mais qui me donnait une certaine satisfaction même minime !! avec l'âge, je me suis résigné que le changement est difficile ! les inerties sont lourdes et nous sommes peut être la victime ... d'une fatalité, d'une malédiction !!! ... mon rêve de voir une Tunisie différente ...certainement je n'arriverai pas à le voir se réaliser de mon vivant ... le gap est énorme !!!!

dimanche 8 mars 2015

JMF 2015 ; "Autonomisation des femmes – Autonomisation de l’humanité : Imaginez !"





En ce 8 Mars, Journée internationale de la femme, nous fêtons la femme et la féminité !!!
    





Nous fêtons les Carthaginoises et nous fêtons notre déesse à la fois carthaginoise et phénicienne, la "rabaet" Tanit, la divinité qui symbolise la féminité, la fertilité et la terre. Elle est la reine des étoiles, la mère de toutes choses, la divinité supérieure avec son grand pouvoir féminin à même d’illuminer toute l'humanité. 


Nous fêtons aussi sa remplaçante et sa succédané de l'Africa Romana, la Dea Junon Cælestis (la céleste) et la grande déesse Astarté !!!







Nous fêtons Elissa Didon la fondatrice, les princesses Salommbô et Sophonisbe mais aussi le médecin Asyllia Polia, fille de Lucius, les martyres saintes Perpétue et Félicité, sainte Monique, la mère de saint Augustin, et sainte Olive, dont la chapelle se trouvait à l'emplacement actuel de la mosquée Zitouna, Al-Kahina,la «reine des Aurès», les Kairouanaises du moyen âge Fatima el-Fehria fondatrice de l'université d'el Karaouiyne, Khadija fille de l'imam Sehnoun, la princesse et l'habile poétesse Mahria l’aghlabite ainsi que les autres tunisiennes femmes des sciences, les tabibet, les femmes médecins qui, comme les avait cité Ibn Khaldoun « valaient mieux que le meilleur médecin pour traiter les maladies infantiles »,mais aussi la princesse Hafside Atf et Fatma, Aziza Othmana,les saintes et les prêtresses comme Saida Manoubia, figure emblématique, vénérée depuis sept cents ans et qui marquent le quotidien de la société tunisoise.

Nous fêtons les pionnières du modernisme militant du début du 20ème, et pour ne citer que certaines de ces figures emblématiques :Radhia Haddad, Bchira Ben M'rad, Asma Belkhodja, Rafiaa Bornaz, Tawhida Ben Cheikh, Zbeida Amayra,.... et toutes celles qui usèrent et usent de leur émancipation pour bâtir un rôle constructif dans le pays, la femme engagée, emblème de la modernité ! 






Bonne fête les Carthaginoises ! bonne fête les Tunisiennes libres et modernes !!!





dimanche 1 mars 2015

Joyeuses Feriae Marti et Joyeuses Matronalia



Le 1er Mars !!! Jour du Nouvel An romain jusqu'à l’adoption du calendrier républicain.

En ce premier mars, les Romains fêtaient Feriae Marti en l'honneur du dieu Mars mais aussi Matronalia : fête des mères (matrones) et le renouvellement du Feu sacré de Rome (Vesta).

C'est par ce mois que l'année romaine commença jusqu'au temps de Jules César. Mars est le dieu de la guerre, identifié à l'Arès des Grecs, il est pour-autant mieux valorisé que son prédécesseur car il est un dieu de première importance dans la Rome antique en tant que : père de Romulus et de Remus, fondateur et protecteur de la cité. les Romains lui offraient comme sacrifice le taureau, le verrat, le bélier, et, plus rarement, le cheval. Le coq, le vautour, le loup et le pic-vert lui étaient consacrés. Les dames romaines lui sacrifiaient un coq le premier jour de ce mois qui porte son nom. Il fait partie de la triade précapitoline en compagnie de Jupiter et Quirinus avant sa déchéance au profit de la nouvelle triade capitoline classique formée par : Jupiter, dieu de la foudre, du tonnerre, du ciel et de la lumière, et défenseur de la justice, Junon, reine des dieux et du ciel, et protectrice des femmes, et Minerve, déesse de la sagesse, des arts et des techniques de la guerre, et protectrice de Rome. 





C'était sous l'influence des traditions étrusques que les deux dernières divinités de la triade précapitoline ont été remplacées par Junon et Minerve. Cette substitution a marqué la fin du modèle des fonctions tripartites indo-européennes quoiqu'on puisse toujours retrouver la fonction guerrière de Mars en sa demi-sœur (ils n'ont pas la même mère) Minerve qui allie sagesse et calcul à la fureur guerrière; et la fonction "fertile" de Quirinus dans Junon déesse du foyer conjugal. Néanmoins, le dieu de la guerre demeure un symbole toujours honoré par les légions romaines !!! Mars est aussi le dieu du printemps, responsable de la fertilité des cultures et le dieu de la jeunesse parce que c'est elle qui est employée dans les guerres.


Donc, Joyeuses Feriae Marti et Joyeuses Matronalia !!!

dimanche 15 février 2015

Makoko de Mbé vers 1880



Le Makoko de Mbé vers 1880 : Il est le roi des Téké, le chef du royaume tio. Il porte le titre de Onko ou Ma-Onko (déformé en makoko) et est le chef de Mbé ainsi que de tous les Tékés. Son nom lui donne le pouvoir sur un territoire partagé principalement au centre du Congo-Brazzaville, une partie du Gabon et une partie du Congo-Kinshasa avant l’époque coloniale.


Le roi des Tékés, Illoy Loubath Imumba Ier dit «Makoko» est celui par lequel la disgrâce advint lorsqu’il signa à Mbé (région du Pool-Nord) le 10 septembre 1880 un traité d’alliance entre le Congo et de la France. Disgrâce en effet car les termes de ladite alliance ne furent jamais totalement respectés par la France. Illoy Ier avait plusieurs femmes, dans le village où il résidait. Deux descendances survivront à l’après Makoko, une division suivra la signature du traité. La plus grande partie de cette famille «Illoy Loubath» résidera à Brazzaville, et une autre partie «Imumba» en RDC.


Le roi Makoko a été le souverain incontesté d’un royaume prospère et en paix et dont le territoire s’étendait alors sur toute l’Afrique centrale. On peut même préciser qu’avant la conférence de Berlin, (et le partage anarchique des territoires entre colonisateurs) le pouvoir du roi Makoko s’étendait sur un espace allant du Nord au Sud du Congo-Brazzaville ; il dépassait les limites du Gabon et de l’actuel Congo-Kinshasa et ce pour s’étendre jusqu’en Angola. Le roi Makoko ne s’est pas laissé abusé par De Brazza, il a signé un traité constructif destiné à être porteur de progrès pour l’ensemble du royaume du Congo.

samedi 14 février 2015

C'était en Tunisie un 12 mai 1881

En Tunisie,  le 12 mai 1881, Roustan imposa au roi de la régence de Tunisie (le Bey) un traité de protectorat, signé au palais du Bardo.

Ci-haut, une photo immortalisant l'humiliation du Bey et du gouvernement obligés à attendre Roustan à l'entrée du palais du Bardo ce 12 mai 1881, jour de la signature du traité : au centre le roi (Bey) de l'époque Mohamed Es-Sadok Bey entouré de : Mustapha Ben Ismaïl, Premier ministre ; Mohammed Khaznadar, Ministre d’Etat ; Mohammed El Aziz Bouattour, Ministre de la Plume (de l’Intérieur) ; le Général Ahmed Zarrouk, Ministre de la Marine ; le Général Mohammed Bachouche, Directeur des Affaires Etrangères ;le Général Elias Mussali, Interprète du Bey ; le Général Hamida Ben Ayed, fermier général (ministre de l'agriculture); le Général Mohammed El Arbi Zarrouk, Président de la Municipalité (de la ville de Tunis) ; Mahmoud Boukhriss, Kahia du Ministre de la Plume ; Mustapha Radhouane, Chef de Service à la commission financière, Taïeb Boussen, Chef de section aux Affaires Etrangères; Youssef Djaït, Chef de section à la Justice; Béchir Belkhodja, Chef de la Section d’Etat et d'autres dignitaires de la régence.

Le texte du traité contraignait le bey à abandonner la quasi-totalité de ses pouvoirs au résident général de France, particulièrement dans les domaines des affaires étrangères, de la défense et de la réforme de l’administration.
L’intervention de la flotte française, le 11 juillet 1881, qui bombarda et prit Sfax, d’une part, et d’autre part, par les troupes terrestres qui s’emparèrent de Kairouan (26 octobre) et de Gafsa (19 novembre) ainsi que la convention de la Marsa, du 8 juin 1883, ont confirmé sur le terrain et dans le texte, le pouvoir de la France et de son résident général.

Déjà, les Tunisiens présents au congrès de Berlin (1878), ont tout compris des ambitions de la France qui souhaitait s’assurer le contrôle de la Tunisie pour protéger la sécurité de l’Algérie et qui obtint l’accord tacite de l’Angleterre et de Bismarck, lequel espérait détourner les Français de leur obsession concernant l’Alsace-Lorraine en encourageant leur ambition coloniale... les grands perdant été les tunisiens (à droite) mais aussi les Italiens (à gauche) dont l'ambition fut contenu toujours par le puissant Bismarck avec le cautionnement des Anglais la France fut la grande gagnante.

Et si on remonte plus dans le temps des la première moitié du 19ème, tout ceci, n'est que les conséquences de la détérioration des finances beylicales .qui étaient au bord de la banqueroute !!! c'est ce qui a été à l'origine de l'imposition à la Tunisie par les Français, Anglais et Italiens de la tutelle de commission financière internationale !!! ... L'histoire est-elle un éternel recommencement ?

"Delenda Est" de Poul William Anderson

Poul William Anderson, est un écrivain américain de science-fiction et de fantasy, d'origine danoise. Durant sa carrière, il écrit plus d'une centaine de romans et anthologies et un nombre très important de nouvelles dont certaines ont vu leur thème repris par d'autres artistes. 

Dans le domaine de la science-fiction, il utilise souvent ses connaissances en physique et en chimie pour développer des thèmes scientifiques. Il s'inspire également souvent d'éléments de la mythologie scandinave.
Dans « L'Autre Univers » une nouvelle de science-fiction dont le titre anglais est « Delenda Est », de la célèbre exclamation de Caton l'Ancien : Delenda est Carthago (« Il faut détruire Carthage »), Anderson décrit une évolution différente de l’histoire ! Une trame temporelle alternative conséquente à une victoire de Carthage sur Rome. Cette nouvelle fait partie du cycle La Patrouille du temps, l'une des œuvres majeures les plus connues d'Anderson.


C'est ce qu’on appelle une Uchronie : que ce serait-il passé si Scipion l'Africain avait été tué lors de la bataille du Tessin, au cours de la deuxième guerre punique ?
Cette nouvelle, commence par une scène qui se passe au Pléistocène (la plus ancienne époque géologique du Quaternaire qui s'étend sur environ 2,6 millions d'années à 12 000 ans avant le présent). Les membres de la Patrouille du temps, Manse Everard et son collègue Piet van Sarawak, s'adonnaient aux joies des sports d'hiver. Ils ont eu envie de se divertir et choisissent de se transporter à l'époque que Manse Everard considère comme la plus décadente. Mais quand ils arrivent dans ce qu'ils croient être le New York de la moitié du XXe siècle, ils se retrouvent dans un monde totalement inconnu dans cette ville de Catavellaunan (New York) : les hommes sont en kilts, les voitures à vapeur ornées de figures de proue, etc…

Scipion vs. Hannibal
L'origine de cette altération se base sur le décès prématuré de Publius Cornelius Scipio et de Scipion l'Africain à la Bataille du Tessin en 218 avant JC et la victoire des Carthaginois sur les Romains. Par effet boule de neige, la civilisation européenne occidentale a évolué dans cette trame temporelle sur la base d’une synthèse culturelle celtique et carthaginoise (plutôt que gréco-romaine, comme dans notre monde réel). Cette civilisation a découvert l'hémisphère occidental, et a créé certaines inventions (comme la machine à vapeur) bien avant que les événements correspondants se sont passés dans l'histoire réelle (en partie car il n'y avait rien qui corresponde à la chute de l'Empire romain), mais le progrès technologique globale a été lent, puisque la plupart des développements sont arrivés à travers du bricolage (Ce monde n’avait pas découvert de méthodes scientifiques, de tests empiriques ni de théories rigoureuses).

Les grandes puissances mondiales sont désormais le Hinduraj, centrée sur l'Inde mais aussi englobant l'Asie du Sud, l'Indonésie, la Nouvelle-Guinée et en Australie, et Huy Braseal, qui contrôle une grande partie de l'Amérique du Sud. La technologie est à peu près à un niveau équivalent à celui du 19ème siècle, et le transport est tributaire de la machine à vapeur, bien que des biplans rudimentaires existent pour les fins de combat. L'islam, le christianisme et le judaïsme n’existent pas dans ce monde polythéiste. Il y’a une plus grande égalité entre les sexes dans ce monde,  mais l'esclavage a également survécu.
Nos deux Agents, ont pu vérifier leur machine et concluent à une modification frauduleuse du temps mais ils se font arrêter par des hommes en armes. Une fois en prison, les deux agents essaient toutes les langues connues pour dialoguer avec leurs geôliers. Seul le Grec ancien leur permet de communiquer avec une jeune fille dénommée Deirdre Mac Morn.

Ils apprennent que la Grande-Bretagne (Brittys), l’Irlande, la France (Gallia) et l'Espagne (Celtan) sont sous le contrôle Celtic. Les Celtes ont colonisé aussi l'Amérique du Nord, qui s’appelle désormais Ynys ar Afallon et que l'Amérique du Sud s’appelle Huy Braseal. La Lituanie (Littorn) contrôle la Scandinavie, le nord de l'Allemagne, la Russie occidentale et l'Europe de l'Est, Italie Cimberland, une Italie goth (Cimméria) est elle aussi sous cette domination Germanique, la Suisse et l'Autriche existent au sein de Helvetia, tandis que l’empire carthaginois (Carthageland) domine une grande partie de l'Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Les Arabes sont contenus dans leur presqu’ile et n’ont pas pu de ce faite coloniser ni l’Afrique du Nord ni d’ailleurs le Chams, l’Asie mineure, l’Irak et la Perse qui se sont réunis au sein d’un grand Persland  (Pershia). L’Empire Han (chinoise) contrôle la Chine et Taiwan et englobe aussi les Corées, le Japon et la Sibérie orientale. Le Punjab comprend l’ouest de l'Inde, le Pakistan et l'Afghanistan.
L'autre Univers : Le Monde de "Delenda Est"
Après avoir été enlevés par des agents Italiens, nos deux héros de la Patrouille du temps étudient l'histoire de ce nouveau monde et découvrent qu'il est le résultat d’une trame temporelle qui a dévié au moment de la deuxième guerre punique. 

Nous deux agents se trouvent face à un dilemme moral poignant : Doivent-ils retourner dans le passé avant les événements qui ont conduit à la victoire carthaginoise, et restaurer l’origine du time-line en s’interposant aux assassinats et à l’issue de la deuxième guerre punique qui ont conduit à cette nouvelle chronologie alternative ? Une décision lourde de conséquence, car ils savent que ce changement fera irrémédiablement disparaître le monde qu'ils ont découvert, détruire toutes ces civilisations et anéantir des milliards d'individus, lorsque le cours de l'histoire humaine revient à celui qu’ils considèrent normal !!! 

En fin, la fiction semble leur faciliter ce choix, ils ont découvert le truc qui allégera le poids de cette décision sur leur conscience et ils obtiennent au passage l'autorisation de sauver la jeune Deirdre Mac Morn!!! Ils réussissent à s'échapper de la prison et rassemblent quelques agents de la Patrouille du temps pour empêcher le meurtre des deux Scipion par des pirates du temps Neldoriens entrés au service des Carthaginois d'Hannibal Barca, au IIIe siècle av. J.-C.  Bien trouvé celle-là Mr Poul William Anderson 

Un grand merci à motre ami Yozan Mosig -le carthaginois- qui a publié sur son mur FB un article en anglais sur le monde de  "Delenda est" !!! 

dimanche 11 janvier 2015

Des caricaturistes froidement abattus pour leurs dessins !!! Je suis Charlie mais je suis aussi Naji Ali !

Aujourd’hui mes pensées étaient pour les journalistes de Charlie Hebdo et tous ceux qui ont été assassinés par des extrémismes terroristes de tous bords ...  et là je ne fais pas de distinction entre les islamistes et les sionistes. Ce ne sont que les deux faces d'une même monnaie ! Tous des adeptes de l’intolérance, de l’extrémisme religieux et du racisme, atteignant des fois, le rang du terrorisme assassin aveugle et obscurantiste qui nie et anéanti l'Autre !!!

Toujours fidèle à la dimension civilisationnelle humaniste de ma Tunisie moderne et de son action volontariste pour la diffusion des valeurs de dialogue et de compréhension entre les peuples et les civilisations, dans un monde sans haine, fondé sur les valeurs de liberté, de démocratie, des droits de l'homme UNIVERSELLES !  Ces valeurs de la tolérance, dans le sens d'une reconnaissance bijective et mutuelle, d'une acceptation de l'autre dans son unité et avec ses spécificités et sa complexité !!! Une tolérance mesurée par rapport à un socle commun, celui de l’idéal universel des droits humains et des libertés fondamentales, de la diversité des cultures, des sociétés, des croyances et des religions et ce, dans un esprit de laïcité égalitaire respectueuse des consciences et des convictions de chacun !


Aujourd'hui mes pensées comme,  je les ai réservé aux journalistes de Charlie Hebdo, ces pauvres caricaturistes assassinés par les extrémisme terroriste religieux pour de simples caricatures nonobstant les sujets qu'ils traitaient, mais aussi, mes pensées vont  aujourd'hui, plus qu'hier, à un caricaturiste Palestinien qui m'a marqué ! 



Quand j'étais jeune, j'aimais les caricatures de ce journaliste qui exprimaient la lutte et la résistance d'un peuple face à l’oppression d'un Etat ! un peuple palestinien face à un Etat Israélien. Ces caricatures qui critiquaient aussi les régimes arabes !!! L'enfant Hanthala de Neji Al Ali était le témoin de la tragédie de tout un peuple et tournait son dos au public car il se sentait trahi !!! 


J'ai même souvent imité ses caricatures en se servant moi aussi de son Hanthala !!! comme Neji Al Ali, je le situant dans l'espace sans terrain d'appui !!! comme lui aussi mon Hanthala était sans patrie sauf que celà était pour d'autres raisons !!! 

Enfin, c'était une petite pensée à celui qui fut le premier caricaturiste à être assassiné pour ses dessins, le titulaire du prix Golden Pen of Freedom, sauf que je doute fort qu'il y'a encore parmi mes amis ceux qui se rappellent de ce crime, un certain mercredi 22 juillet 1987 vers 17h13 à Londres... et surtout s'il y'a encore parmi eux ceux qui se rappellent de qui en était l'auteur ?

jeudi 8 janvier 2015

faut-il tolérer l’intolérable ?

Karl Popper, un spécialiste de la logique remarquait que la question, « faut-il tolérer l’intolérable ? », a toutes les allures d’un paradoxe. En effet, deux cas de figure :
  1. Je suis tolérant, et décide de ne pas tolérer les intolérants. Dans ce cas-là, manifestement, je suis intolérant, ce qui détruit directement le concept de tolérance.
  2. Je suis tolérant, et décide de tolérer les intolérants. Dans ce cas-là, manifestement, je laisse faire les intolérants, ce qui détruit indirectement le concept de tolérance.


Quoi que l’on fasse, la présence d’intolérants dans une maison de tolérance semble donc la faire s’écrouler. 

Popper en déduit alors que, à choisir, plutôt qu’une tolérance illimitée impraticable puisque causant la fin de la société tolérante, il vaut mieux une tolérance limitée viable, quitte à "botter les fesses" aux ennemis de celle-ci. En somme, il découle du concept de tolérance lui-même que celui-ci a besoin de limites pour pouvoir fonctionner.

Il faut être strictement intolérant avec l’intolérance, nous finirions tous exclus !!! Les tolérants ont en effet tout à fait le droit et le devoir d’exclure l’intolérant lorsque, son existence devient une menace pour la tolérance, les tolérants eux même et les institutions qui protège la tolérance. 


Les tolérants ayant ce droit, ils doivent en faire bonne usage. Tant que la démocratie, la justice, la liberté, dont la liberté de conscience et d'expression ne sont pas en danger, c’est un devoir de préserver une tolérance intacte, sans limites, et de laisser de la place même aux intolérants. Mais quand ceux qui sont tolérants croient sincèrement et avec de bonnes raisons que leur propre sécurité et celle des institutions de la liberté sont en danger .... no pasarán, et écrasons l’infâme.


La balle est donc dans notre camps celui des tolérants... Agissons !!!

samedi 3 janvier 2015

La mosquée Zitouna ...marque la fin de l’influence romaine et byzantine en Afrique du Nord, et le début de la montée de l’islam au Maghreb !

La mosquée Zitouna (de l'olivier) a la typologie des mosquées du Maghreb (l'occident arabe) ! on rencontre cette même typologie au niveau des mosquée de Cordoue et de Kairouan.


C'est le général ghassanide Hassan Ibn Nooman qui réaffecte, en 698, un lieu de prière chrétien antique en mosquée, puis édifia le monument dès 704. 

La mosquée a été construite donc sur les vestiges d'un lieu de prière antique, transformé en basilique chrétienne et où se trouvait aussi le tombeau de sainte Olive (martyrisée sous Hadrien en 138), juste à l'emplacement actuelle de la mosquée ! La sainte Olive chrétienne a donc donné son nom à la mosquée ( traduction arabe de Olive).

En effet, le commandant des Croyants, le calife de la dynastie des Omeyyades, Abdelmelik Ibn Marwan avait déjà donné ordre à un général ghassanide Hassan Ibn-Nooman de rester en Egypte avec une armée de quarante mille hommes, afin d’être prêt à tout événement, Puis, il lui écrivit de se mettre en marche pour la province d’Afrique,

Dans sa lettre au Général Ibn-Nooman, le calife Abdelmelik disait : "Je te laisse les mains libres, Prends, des trésors de l’Égypte, ce que tu voudras, et donnes-en à tes compagnons et à ceux qui se joindront à toi. Ensuite pars faire la guerre "sacrée" dans la province d’Afrique, et que la bénédiction de Dieu soit sur toi !"

Ibn el-Athir dit, dans son ouvrage historique intitulé  "Al Kamel", qu’Abdelmelik nomma le général Hassan Gouverneur de l'Africa (Ifrikiya en arabe), en l’an 71 (693-4  J. C.) et ce, quelque temps après la mort d’Ibn ez-Zobeir. Mais selon Ibn Er-Rakik, le calife envoya Hassan avec ses troupes en Africa vers l’an 69.
L'histoire garda la date de 698 comme l'année où à la tête d'une armée de 140 000 hommes, le général Hassan Ibn-Nooman conquiert l’exarchat de Carthage et finit par conquérir Carthage et Tunis. Il réaffecte à la même année le lieu de prière antique et la Basilique chrétienne qu'est la Zitouna.

Mais c'est Kairouan qui prennent dès lors la place de Carthage en tant que centre régional et chef lieu de l'Ifrikiya où résida le Nouveau Gouverneur Hassen Ibn Nooman.

La conquête de l’exarchat de Carthage marque le début de la montée de l’islam au Maghreb, la fin de l’influence romaine et byzantine en Afrique du Nord, mais pas encore la fin de la chrétienté en Afrique du nord ... qui nécessitera encore trois autres siècles.

vendredi 2 janvier 2015

Joyeux Mouled -2-

Le mouled - naissance du prophète !!

La naissance du prophète Mohamed (570 Ap JC) est fêtée chaque année de l'hejir par les musulmans dans le monde.

Au cœur de la Tunisie, cette célébration religieuse jouit d'une ambiance spirituelle sans égal.

A l'occasion de cette célébration majestueuse, les ruelles de la médina, les mausolées, les mosquées et les marabouts sont soigneusement nettoyés, et restaurés au "jir arbi" (oxyde de calcium).

Durant cette festivité, les mélodies de chants liturgiques "mouldia" (chantant les louanges du prophète) sèment la joie au sein de la savoureuse Médina et en attendant l'événement, les souks sont ornés par des guirlandes multi-couleurs.

Les Tunisiens demeurent attachés à leurs coutumes ancestrales et continuent de fêter le mouled avec une exaltation incomparable. 

Depuis ce soir et jusqu'à demain matin toutes les familles préparent la fameuse "assida" traditionnelle "Bidha" (blanche) avec du sucre, du miel, du beurre ou de l'huile d'olive ou bien une somptueuse "assida" aux "Zgougou" (aux pins d’Alep) ou aux Boufrioua (aux Noisettes), avec une couche de crème anglaise et garni de fruits secs. 

Les fiancés s'échangent les visites familiales pour se souhaiter bonne fête et pour s'offrir des cadeaux de mariage dit le "moussem".

Joyeux Mouled -I




« Je suis la Miséricorde offerte »

A la mémoire du prophète (psl), un auguste personnage, qui a joué un rôle inédit dans l’histoire de l’humanité. 

Il est celui qui a su transformer par son comportement et par ses enseignements, de simples tribus patriarcales qui s’entre-tuaient en une société fraternelle où régnait plus d’égalité, plus d’amour, de la compassion, une paix relative, de la cohésion et de la solidarité.

Naissance de l'enfant Mohamed (psl)

Sur l’enseignement du prophète et à l’exemple de sa douceur et de sa Miséricorde, il nous faut perfectionner notre perception du message, réformer et reformer la communauté musulmane, en perte de repères. Le Prophète (psl) nous a légué un héritage spirituel considérable, qui demande que d'être relu avec des yeux éclairés, de la patience, de la clémence et une intelligence du cœur, impliquant des connaissances, des savoirs et une grande ouverture d’esprit. Il nous appartient d’être les dignes héritiers du Prophète et de continuer son œuvre de paix et de justice au diapason d'une maturité et d'une modernité de humanité du 21ème siècle.
Ô Prophète ! Tu nous manques énormément. Tu es, certes, omniprésent dans les cœurs mais l’ignorance de la majorité les empêches de voir ton message ! 
Au début était la lumière, la liberté, les sciences, la spiritualité, la philosophie, la culture, l'art, l'amour, la grandeur, la beauté ... puis sont venus la rigidité, la soumission, la superficialité, la laideur,  le concentré de la sauvagerie, le culte de la peur et de la mort, menée par des bandits de grands chemins, incultes et ignorants soutenus par des faux érudits limités et enclavés ainsi que par des imposteurs interprètes sublimés par la parole, aveuglés par l'obscurantisme et par l'ignorance. 

Que savent ces incultes, ces naïfs apprentis politiciens cyniques adeptes d'Ibn Hanbal, d'Ibn Taymia et d'Ibn Abdelwahab et aux mieux ces traditionalistes, islamistes, salafistes adepte d'une translucidité, à l'ombre de la lumière du savoir et de la science éclairé ... ce sont les pires ennemis de l'islam, ignorant les apports d’une longue liste de penseurs et de rationalistes "musulmans" !!! Ceux là même qui s’érigent aujourd'hui contre l'apport de la lumière de ces penseurs, endoctrinent les masses et prouvent qu’ils sont en décalage total avec l’évolution de l'humanité, les valeurs et les droits Humains, le temps et du monde en général ...

Que Dieu remplisse nos cœurs de lumière, de sagesse, de justice, de douceur, d'altruisme afin que nous puissions porter le message d'humanité et rayonner par un esprit libre, moderne et innovant ainsi que des valeurs humanistes... le tout, sans complexe ni crispation et avec une miséricorde infinie. 

jeudi 1 janvier 2015

L'origines païennes de la Saint Sylvestre ! ... l'antiquité conditionne encore notre modernité...


Appelée aussi réveillon du Jour de l'an, la Saint-Sylvestre est fêtée dans la plupart des pays occidentaux à l'occasion de l'arrivée du Nouvel An. et même chez d'autres.... Certains même le font hypocritement en tenant à préciser lors de leurs vœux qu'il ne s'agit pas du jour de l'an ...mais du jour de l'an administratif !!!

Les origines de la Saint-Sylvestre, n'ont aucun rapport avec le saint Sylvestre 1er (pape de 314 à 355). Cette fête existait bien avant que saint Sylvestre Ier ne devienne pape.

Les origines de la Saint-Sylvestre sont multiples et se perdent dans la nuit des temps. Les origines païennes se sont mélangées aux origines religieuses en drainant l'ensemble des croyances populaires et religieuses liées au solstice d'hiver et à la fin des saturnales dont on a parlé la dernière fois.
A l’occasion, dans la Rome antique on s'échangeait des pièces et des médailles à l'occasion du changement d'année et ce, une dizaine de jours après les saturnales. Les romains organisaient des échanges de vœux à l'occasion de copieux repas qui s'accompagnaient des offrandes de rameaux verts et de confiserie. Cette période de fête était clôturée par les jeux du cirque mais il ne s’agissait pas d'un jour de l’an à l’époque, car le premier jour de l’année était fixé au 1er mars, mois très important à Rome car associé au dieu de la guerre.


Le mois de janvier comme d’ailleurs le mois de février n’est pas aussi ancien que les autres mois de l’année. En effet, le calendrier romain primitif commençait en mars et se terminait en décembre ( soit 10 mois dont l’appellation des 4 derniers mois l’atteste : septem , octo, novem, decem (7,8,9 et 10 en latin) . Janvier et février n’existaient tout simplement pas, parce qu’on ne comptait pas les jours durant l’hiver !!! Puis ils ajoutèrent les deux mois à la fin du calendrier peu après (VIIe siècle av. J.‑C.), mais dans l’ordre inverse de celui d’aujourd’hui : le mois de février précédait le mois de janvier. Ce n’est que deux siècles et demi plus tard, lors de l’adoption du calendrier républicain (vers 450 av. J.‑C.), que janvier précédera définitivement février.


Il est donc évident que jusqu'à l'empereur romain Jules César, la fête célébrant la fin d'année n'était pas une date fixe, à l'époque romaine, la fête se déroulait généralement en février. En 46 avant J.C., Jules César décide d’adopter le calendrier solaire, dit "julien" (du nom de l'empereur). Il instaure le Jour de l'An. Cette première journée de l'année est alors dédiée au dieu Janus (qui a donné son nom au mois de janvier), le dieu païen du commencement et des passages et dont l’attribut, la clé, symbolisait l’ouverture et la fermeture des événements. 

Janus avait la particularité de posséder deux visages, l’un tourné vers le commencement et l’autre vers la fin. Certains affirment que son rôle de portier suggère un lien avec Janua, nom de la porte d’entrée en latin classique (qui a donné l’anglais janitor : le concierge ou le portier). D’autres voient plutôt dans Janus un ancien Dianus, correspondant masculin de Diana, déesse romaine de la chasse et de la lune.