samedi 4 avril 2020

Coronavirus et pyramide des richesses, ou à quoi bon amasser des richesses au-delà d'une vie...?

Tout en saluant l'effort de la nation, du gouvernement, des banques et des grandes entreprises nationales, du secteur de la santé publique et privée et du corps de la santé qui se trouve sur le terrain en première ligne, ainsi que les forces de l'ordre et notre armée nationale qui prouvent, une fois de plus, leurs engagements en vrais gardiens de la paix... Nos moyens sont faibles comme l'a précisé le courageux CDG Elyes Fakhfakh, mais notre volonté est à la mesure de la catastrophe !! 

Ceci dit, aujourd'hui après 15 jours de confinement, Il y a presque 1,5 million de Tunisiens qui dépendent d'une aide au quotidien pour "survivre" ... Il y a ceux, autre fois peu chanceux, employés du public, avec des salaires deux ou trois fois moins que ce qu'ils pouvaient valoir sur le marché, et ceux du secteur privé, certes dont une moindre mesure (lorsqu'il s'agit d'employés d'entreprises socialement responsable ou lorsqu’il s'agit du vrai capital national), cette catégorie d'employés a une chance inouïe aujourd'hui, car leurs employeurs garantissent encore leurs revenus totalement ou partiellement, en gardant un traitement de salaires pour les mois à venir. Ils ne sont inquiets par conséquent que si cette crise va au-delà de 3 à 6 mois ! 

Il y a aussi ceux qui ont une activité commerciale d'entrepreneurs individuels, de commerces non alimentaires et pas dans les secteurs prioritaires (car ces derniers continuent leurs activités), il y'a aussi ceux qui avaient une activité d'intermédiaire de tous genres, une activité de service, une profession libérale outre les officines pharmaceutiques... Parmi ceux-là, autre fois les plus chanceux, pouvant vite devenir riches, des "nouveaux riches" et accéder rapidement à une vie facile, des voyages, plusieurs propriétés, payer au comptant ou avec des crédits à court et moyen termes, avant même la fin de leurs vie active, avec mois de sacrifices, de privatisation et d'épargne forcée, comme c'est le cas de la majorité de la classe moyenne et moyenne supérieure. En parlant de cette catégorie hétéroclite, certains ont pu mettre de côté, un peu d'argent, une épargne financière et/ou foncière, un petit pactole qui peut les aider à résister 3, 6 ou peut être beaucoup plus qu'un an. Toutefois, une majorité de cette frange de la population, n'a rien mis de côté, sauf peut être le stock de leur commerce qui ne peut être écoulé dans ces conditions... et voir !!! 

En effet, pour certains, ils font partie du même lot des demandeurs d'aide quotidienne de survie, et ils rejoignent ainsi leurs 2 ou 3 employés, d'ailleurs... Mais il restent tout de même au sein de cette catégorie ceux que la vie a gâtés, et qui ont de quoi survivre au-delà de quelques années... Ce là dépendra certainement de l'hypothèse que le monde reste tel qu'il est.. Identiquement à ce qu'il est aujourd'hui !!! bien que ce là ne soit pas une hypothèse probable à mon avis, notamment si la crise se poursuit...

Enfin il y a ceux qui ont pu mettre de côté un pactole très bien diversifié en matière de forme mais aussi en terme géographique... des comptes partout, des investissements en capital et en bien mobilier et immobilier, qui suffiraient au-delà d'une vie voire pour deux ou trois générations... Là on est au sommet de la hiérarchie... La question est à quoi bon va servir tout ça aujourd'hui. si tout s'effondre .
À méditer...

samedi 23 décembre 2017

Cycle Solsticial - Partie 2

Voici venir le solstice !!! une porte étroite qui voit le soleil arrêter son mouvement de descente sur l'horizon, comme s'il hésitait à plonger dans l'infra-monde ou à reprendre au contraire son ascension pour éclairer et réchauffer les vivants une fois encore... Deux Déesses présideront, comme depuis l'éternité, à ce passage étroit; chacune d'elles porte de nombreux surnoms, mais elles sont toutes deux considérées comme "Mère des Lares". La première Déesse est célébrée le jour même du solstice, soit avant hier le 21 décembre, lors de la fête des Angeronalia. Elle se nomme Dea Angerona, Anguitia, Tacita ou Muta. Ces noms nous indiquent deux registres symboliques susceptibles de nous éclairer sur la nature de cette Déesse : l’étymologie des variantes du nom Angerona ou Anguitia pourraient s'expliquer par anguis, le serpent, qui n'est que l'épiphanie de prédilection des Dieux chthoniens anonymes du foyer, les Lares (ou le Lar). Le serpent, long, étroit et sinueux, s'enfonce aisément dans les profondeurs obscures du sol dont il est censé favoriser la fertilité. En outre, le reptile mue, et son exuvie peut aisément symboliser la vielle année, le vieux soleil que l'on s'apprête à quitter. Anguitia, la Dame aux Serpents, serait donc la mère du soleil, celle qui favorise sa mutation. Angerona peut également faire référence à angor, l'angoisse ressentie durant les jours obscurs de la fin de l'automne. La Déesse qui nous ouvre l'hiver est considérée comme secourable: elle est censée soulager les angoisses, les tristesses et les douleurs de la sombre saison. Elle aise le soleil affaibli à se frayer un passage difficile à travers les ténèbres. Elle a donc un rôle éminemment initiatique, puisqu'elle conduit ad augusta per angusta, et donne à nos âmes meurtries, pour peu qu'on veille bien écouter sa parole, la grâce de la régénération. Mais cette parole est silencieuse, comme nous l' indique en effet la deuxième série de noms de la Déesse. Elle est "Celle qui se tait" (Tacita), la "Muette" (Muta),et se montre à nous sous l'apparence d'une statue dont bouche bandée, sur laquelle elle a, comme par précaution supplémentaire, posé son doigt en signe impérieux de silence. Une histoire sacrée, bien entendu, prétend rendre compte de cet étrange et inquiétant mutisme. La mythologie retient qu'elle a surprit jadis les plans que tramait Jupiter pour capturer sa soeur Juturne, Déesse des sources et des fontaines, afin d'abuser d'elle. Anguitia prévint alors Junon de l'infidélité de son divin époux, mais ce dernier, pour la punir, paralysa sa langue et la relègua aux Enfers, où Mercure reçut la charge de la conduite. Mais sur le chemin, le Dieu au Caducée la viola et la rendit mère des Lares Compitales (les esprits des carrefours, célébrés au début de janvier lors des compitalia). D'autres étiologies rendent encore compte de ce silence divin. La Déesse garderait par exemple, derrière ses lèvres closes, un nom secret entre tous : le nom même de la Ville, mot secret et sacré qui devait être soigneusement tu afin qu'il ne puisse être utilisé contre Rome, selon les théories sur la valeur magique des noms, dont les Anciens faisaient grand cas. Ou bien, nous dit Georges Dumézil dans son étude sur les Deux Déesses Latines, le silence mystique de la Déesse serait destiné à rendre sa puissance, ainsi contenue, plus efficace pour accomplir sa mission de passeuse de soleil, selon une méthode comparable à celle des prêtres védiques dont le mutisme rituel devait décupler l'efficacité du sacrifice. Mais on peut aussi penser que cette Mère Muette, aux harmoniques résolument chthoniennes, est une des nombreuses formes de la Déesse de la Mort dans l'Italie ancienne...On la rapprochera volontiers de la mystérieuse Sigê, personnification du Silence dans les cosmogonies orphiques. Cette Déesse primordiale nous renvoie à une absolu sans sons, un chaos précosmique précédant tout langage et qui n'est pas sans relations avec notre Tacita présidant au début d'un nouveau cycle annuel dans une nature endormie ou nul chant d'oiseau ne résonne dans la forêt enneigée. Cette quiétude-là m'a toujours rempli d'un sentiment de plénitude sacrée, me renvoyant aux draps blancs de ma propre enfance. Cette Mère des Lares recevait son sacrifice dans un temple qui ne lui était pas dédié, mais dans le sanctuaire d'une certaine Volupia, dont le nom évoque la volupté sans pour autant la confondre avec elle. Il s'agirait plutôt d'une Dame du Contentement, du Désir satisfait (notons ici l'écho avec Saturne et Ops), qui annonce une autre Déesse, fêtée le 23, comme si l'une passait le relais à l'autre en une subtile mutation. La muette Lara (c'est là encore un de ces noms), devenue bavarde (Lalla), cède alors le pas à une autre Mères des Lares, dont on dit qu'elle fit jadis commerce de ces charmes.... Et vient alors le temps d'honorer Acca Larentia, le 23 décembre, pour les Larentalia. La Mère des Lares s'est dédoublée. Cette fois, elle est Acca ou Atta Larentia, la "Petite Mère", qui personnifie la fécondité des germes enfouis sous la terre, dans la profondeur féconde qui reçoit pêle-mêle les semences et les Mânes. Cette Mère est elle-même une Mère Morte, une terre endormie : elle reçoit en effet un sacrifice sur sa "tombe" (combien de Dieux n'ont-ils pas de tombeaux ?) dans le quartier commercent et populeux du Vélabre, où l'on dit qu'elle vécut il y a bien longtemps. Car on ne sait plus ici où commence la Déesse et où finit la femme... La légende des origines de la Ville raconte qu'elle fut autrefois une amante d'Hercule, ce héros dont nulle terre ne se veut orpheline et qui parcourut le monde pour y semer les grains de la civilisation comme ceux de sa postérité. On raconte que le fils d'Alcmène, de passage en Italie comme il revenait de s'assurer des Boeufs de Geryon, fut invité à jouer aux dés par le gardien de son propre temple, sous le règne lointain du roi Ancus Martius. Comme enjeu, le desservant lui promit la plus belle fille de Rome et un repas à ses frais dans le sanctuaire. Il perdit, comme il se doit, et dut procurer à son heureux adversaire une jeune beauté, Larentia ou Larunda, dont le métier était de faire le commerce de ses charmes. A cette époque, les habitants des bords du Tibre appelaient lupa (louve), une femme professant un tel métier, et lupanar le lieu où il s'exerçait. Après avoir pris son dû, Hercule quitta Rome, non sans avoir recommandé à Larentia d'épouser un riche barbon de Toscane répondant au nom de Tarutius. La belle ne se fit pas prier, et comme le bon étrusque ne tarda pas à mourir, elle hérita de son immense fortune. Elle s'installa au Vélabre et fut, sa longue vie durant, bienveillante envers les humbles et les nécessiteux. Bonne fille, elle léga à sa mort sa fortune au Peuple Romain. On dit qu'elle disparut sans laisser de trace...Et pourtant, c'est bien sur sa "tombe" qu'un Pontife et le Flamine de Quirinus, invoquant aussi à cette occasion Jupiter, honorent cette Larentia/Larunda/Larentina, considérée, quoique réputée Sabine (mais nous savons depuis Dumézil que cette origine géographique est en fait une connotation symbolique), comme la Mère du Peuple Romain ("tanta nutrix Larentia gentis", Ovide, Fasti, III, 55). Car la référence à la Louve n'est évidemment pas anodine. Larunda est aussi considéré comme Fauna, la femme du berger Faustulus du Palatin qui recueilli et nourrit Romulus et Remus élevés par la Louve sous le figuier Ruminal des bords du Tibre. On raconte que cette généreuse nourrice était déjà mère de douze enfants qui deviendront plus tard les Frères Arvales. L'un d'eux mourut et fur remplacé par le petit Romulus, qui devint le Dieu Quirinus après son apothéose. Certains disent que sa "mauvaise conduite" (elle buvait du vin !) lui aurait valu d'être battue à mort par son mari, et d'être surnommée "lupa". Nous venons d'ouvrir deux portes : la première, tenue par des Dieux (Consus et Saturnus) très voisins, à libéré les grains de l'abondance et donné libre cours au chaos créateur ; la seconde, gardée cette fois par les deux Mères des Lares, la Muette et la Bavarde, nous a fait traverser le gué de l'angoisse pour nous porter sur l'autre rive, au delà de l'an présent. Le soleil peut jaillir, désormais, des brumes indécises, et triompher des ténèbres, pour entrer dans l'an neuf et chasser les miasmes malsains de l'an vieux qui s'accroche encore à la vie. On saluera donc demain le Soleil Invaincu, et l'on conclura ensuite l'étude du Cycle Solsticial de la Mos Maiorum, la Coutume des Anciens dont nous avons à cœur d'approfondir les arcanes pour mieux la pouvoir suivre...

mardi 5 décembre 2017

« Les 28 ministres des finances, réunis ce matin en ECOFIN, ont décrété que la Tunisie et 16 autres pays étaient des « Paradis fiscaux » dont la gravité du dispositif fiscal nécessitait de les placer sur une liste que vous avez colorée en noire.
Même la rhétorique utilisée impressionne, les pays sont appelés des juridictions, le paradis est appelé pratique opaque ou non coopérative, et les heureux élus seront blacklistés.
Permettez-moi, chère Union Européenne d’être totalement transparent ; que faisons-nous sur cette liste ? Faute de frappe ? Inversion de dossiers ? Bug informatique ? Lobbying des croquets en colère ?
Entendons-nous. Cette démarche, d’élaboration de Code Bonne conduite, vous l’avez décidé, travaillé puis établi à la suite de la fuite de vos multinationales qui opéraient en occident et allaient loger leurs sièges sociaux, et leurs bénéfices dans des paradis fiscaux. C’était votre dessein, en réactions aux Hsbcleaks, Panamaleaks, googleleaks, appleleaks, totalleaks et campagneelectoraleleaks. Abreuvé des scandales financiers de vos entreprises, il vous fallait un coupable, et si possible des pays où lesdits groupes ne sont pas présents. Pour qu’ils puissent continuer à opérer tranquillement. Vous avez failli fauter avec le Maroc, mais ils ont su vous rappeler à l’ordre.
Et bien nous voilà maintenant avec la listleaks. La Tunisie paradis fiscal ? pardon de vous le dire aussi crument, mais y-a-t-il un seul siège social de vos multinationale multimilliardaire, ou même multimillionnaire ou même pauvre qui a installé son siège social en Tunisie en vue d’une optimisation fiscale ?
La Tunisie non coopérative ? Qu’appelez-vous coopération ? Accepter de supprimer nos mesures d’incitation fiscale pour favoriser l’investissement étranger, ou l’export du fruit de notre savoir-faire ? Vous le faites dans vos propre pays pour inciter l’investissement dans vos régions ou dans vos quartiers sinistrés et vous appeler ça une politique sociale. Quand nous nous le faisons, ça devient de l’absence de coopération. Comprenez que nous y perdions notre latin, même à Carthage.
Vous avez parlé de liste noire, et pardon, mais j’en suis encore toute chose. Je sors de deux semaines plongé dans la série Narcos. Moi, quand vous parlez de liste noire, je vois Pablo Escobar, je vois de la feuille de coca, je vois des labos de Cocaïne dans la jungle. Et là, j’avoue, j’ai beaucoup de mal à transposer avec la culture de l’olivier, le commerce de glibettes, fussent-elles de contrebande turque, notre expertise reconnue en IT, nos ingénieurs hautement qualifiés, et plus généralement tout ce qui compose notre nation, qui est un Paradis certes, mais très loin de la jungle dont vous voulez l’affubler.
Il y a des noms de pays sur cette liste dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Il y en a d’autres, le Panama par exemple, qui outre la fabrication de chapeaux, a pour principale activité économique d’être une boite aux lettres géante de certains de vos politiques en temps de campagne électorale. En vous mettez tout ça dans le même bain que la Tunisie ? Laquelle Tunisie est en plein débat sur une loi de finance jugée par un certain nombres de citoyens comme fiscalement trop oppressante, comme pas assez incitative pour l’investissement ? Et vous arrivez au milieu de ce débat, et décrétant, depuis Bruxelles, que nous sommes un paradis fiscal ? Vous en avez parlé avec vos sociétés implantées en Tunisie, qui ont eu l’année dernière une contribution exceptionnelle de 7,5% en plus des 10% auxquelles elles sont soumises, et qui chacune et toutes ensemble ont mobilisée à peu près tout ce que la Tunisie compte comme ambassadeurs pour que cette taxation exceptionnelle ne leurs soit pas appliquée. Un an après, les mêmes vont devoir nous expliquer que 10%, finalement, et à bien y réfléchir c’est trop peu ?
Apportons la rigueur de la précision au propos. Vous avez inscrit la Tunisie sur cette liste ; je vous cite, car «La Tunisie a des règles fiscales préférentielles néfastes et ne s’est pas engagée à les modifier ou à les abolir au 31 décembre 2018. L’engagement de la Tunisie à se conformer au critère 3 sera suivi. »
Pardon pour mon français approximatif, mais il n’y a rien qui vous parait un peu opaque dans votre explication ? La phrase 1, la Tunisie ne s’est pas engagée à modifier ses règles fiscales. La phrase 2, l’engagement de la Tunisie à modifier ses règles fiscales sera suivi. On s’est engagé ou on ne s’est pas engagé ?
Ma Chère Union Européenne, vous allez devoir corriger cette erreur, parce que c’est une erreur. Mon pays, la Tunisie, est un pays droit dans ses bottes, et les seules listes que vous pouvez établir, ce sont celles de tous nos engagements respectés. Mon pays, chère Union Européenne, est un pays digne, il n’est ni tricheur, ni voleur, ni fraudeur, et mon pays a toujours assumés ses responsabilités. Jusqu’à continuer à rembourser des prêts accordés par vous-mêmes de manière un peu hasardeuse, à un régime dont on sait, dont vous saviez, wikileaks à l’appui, qu’ils étaient en tout ou parties détournés.
Classer la Tunisie comme vous venez de le faire est une insulte, pour notre Histoire, pour notre peuple, pour notre lutte au quotidien, parce que quelques que soient les circonstances, nous avons gardé la tête haute. Nous sommes une nation, et une grande nation, respectable et respectée, et ce ne sont pas de techniciens de la fiscalité qui vont en décider autrement. On ne donne pas d’ordre à la Tunisie et on ne la punit pas quand elle refuse de les appliquer.
Enfin, et dernière petite chose. Il ne vous aura pas échappé que la Tunisie est une démocratie. Et le régime démocratique ne permet pas à un gouvernement de changer ses dispositions législatives sans passer par les représentants du peuple. Et que si les règles fiscales doivent changer pour répondre à vos recommandations de Bonne Conduite, c’est le peuple souverain qui le décidera, ni l’Europe, ni aucune autre institution. Libre à vous, ensuite, de sanctionner l’expression démocratique. Nous nous sommes défait d’un dictateur qui voulait nous imposer arbitrairement ses décisions, vous n’imaginez tout de même pas que c’est Bruxelles qui va désormais fixer notre taux d’imposition. Qui plus est, en l’état, n’est ni infamant ni aberrant.
La Tunisie c’est une grande Nation, La Tunisie c’est un grand peuple, je l’écris les larmes aux yeux, parce que ce pays ne mérite pas votre dédain, parce que ses combats ne sont pas à la fixation du curseur d’un taux d’imposition. Je l’écris les larmes aux yeux parce que vous ne réalisez même le courage de ce peuple, la nature des enjeux qui se trament ici, la portée des débats qui sont menés ici. Je l’écris les larmes aux yeux, parce que nous participons activement à écrire le futur et que vous voulez nous faire trébucher pour dix points de fiscalité. Je l’écris les larmes aux yeux parce que la liste des attributs de ce pays, elle, est réelle, et longue.
Je l’écris les larmes aux yeux parce que l’Histoire retiendra notre chemin parcouru, mais nous n’oublierons pas qu’un jour, l’Union européenne a été une embuche. Espérons par erreur. L’avenir proche nous le dira. Changez cette liste ».

mardi 27 juin 2017

Comme on a besoin aujourd'hui de super héros en Tunisie !!!


Les anciens récits mythologiques mettaient couramment en scène des personnages principaux (Ulysse, Achille, Hercule, Jason...), accomplissant des exploits surhumains. 

Les histoires médiévales mettaient en avant la chevalerie, une caste supérieure de guerriers au code moral très strict, se donnant pour mission de protéger la veuve et l'orphelin... 

Au temps de la dépression de 1929,de la prolifération de la criminalité urbaine des années 30 et durant la guerre mondiale, naissaient des super-héros aux Etats Unis !!! Les valeurs de ces derniers s'inspiraient de celles des chevaliers et des héros des mythologies !!!
Une espèce de justiciers modernes défendant ainsi les plus faibles et combattant l'injustice. Superman, Batman, Wonder Woman, la Torche humaine, Captain America, Hulk, Spider-Man, Iron Man ou Thor ... ont tous des doutes et des choix à faire, luttent contre les forces du mal ... et Ils ont, aussi bien une double vie, qu'une double identité (une secrète, celle du super-héros et une ordinaire, celle d'une personne normale) !!!. Ils ont des capacité extraordinaires (force physique, endurance phénoménal, rapidité hors du commun, intelligence ...).Ils ont en outre, un costume distinctif, un équipement (arsenal ou autre) qui leur permet d'accomplir des exploits surhumains.

Leur rôle est aussi de lutter et de protéger la société des super-vilains qui ont eux aussi des pouvoirs, des costumes distinctifs ou des double-identités. Ces super-méchants de l'ombre utilisent bien évidemment leurs pouvoirs (ou leurs capacités intellectuelles extraordinaires) au service du mal. Le plus souvent, ils veulent devenir les maîtres du monde, gagner le pouvoir absolu ...

Comme on a besoin aujourd'hui de super héros en Tunisie !!! des Justiciers qui ont une double vie et une double Identité !!! constituant une force du bien, un alter-ego à cette force du mal, captable de faire le contre poids à ces maléfiques super-méchants !!!

Il s'agit de nos rêves et nos souvenirs d'enfance certes ... mais aussi, une thérapie pour une société Tunisienne traumatisée, humiliée, meurtrie dans l'âme, en perte de repère et à la recherche d'héros fantômes capables éradiqués ces menaces fantômes qui les hantent; avarice, envie, paresse, luxure, violence, sexisme, contradictions, espace public et libertés individuelles bafoués, obscurantisme, islamisme, corruption, terrorisme, agissements mafieux, intimidation, menaces, morts suspects, exécutions, meurtres politiques et défiance de l'Etat ... !!!

mardi 18 avril 2017

L’expatriation et l'intelligence culturelle

Ceux d’entre nous qui ont vécu l’expatriation ont pu avoir l’occasion de développer certaines qualités qu'on qualifie aujourd’hui d’intelligence culturelle.
En effet, cette dimension culturelle est si puissante qu’elle influence directement notre cadre de référence et la façon dont nous percevons le monde. Ainsi, les actes, les gestes, les tonalités de voix, les mots utilisés, les détails comportementaux font entièrement partie de la dimension culturelle. Ils sont soumis à différentes interprétations,  selon la culture d'origine et les traits de caractère personnels certes, mais aussi selon la capacité d’intégration des cultures auxquelles nous avons été initiés et notre capacité d'adaptation, inconsciente, à leurs divers codes. Cette capacité, fréquemment développée par les personnes ayant eu l'opportunité d'être en contact avec des cultures différentes est appelée l’intelligence culturelle. Elle se démontre chez les expatriés ayant une aptitude pour, au travers de tous leurs sens, interpréter les éléments de communication non verbaux inconnus et ce, de la même façon qu’une personne de cette culture le ferait. L’intelligence culturelle présente des points communs avec l’intelligence émotionnelle et notamment comme le dit les psychologues  au travers d’« une propension à suspendre le jugement—penser avant d’agir. »

Cette capacité est un atout important et souvent nécessaire pour réussir le développement à l’international, mais elle l’est aussi nécessaire pour s'intégrer et des fois même se réintégrer au sein des entreprises et de leurs différentes structures fonctionnelles ou opérationnelles, qui peuvent se distinguer par des micro cultures et des codes propres et si différents d'une structure à l'autre.

samedi 8 avril 2017

La légalité internationale comme fondement de nos prises de positions internationales


Partant de l’importance majeure qu’elle accorde aux Nations Unies en tant que cadre propice à l’action collective, la Tunisie a tenu à signifier, dès son indépendance, le 20 mars 1956, son attachement à la Charte des Nations Unies, au droit international et à la légalité internationale comme fondement de ses relations internationales.



La Tunisie ne s’est jamais départie de ces principes et a toujours prôné le respect de la légitimité et l'application des résolutions onusiennes ... Je réitère ma demande à ce qui de droit, comme à chaque crise, pour conserver la constance dans la diplomatie Tunisienne ! 




N'oublions jamais nos positions de soutien des mouvements de libération du colonialisme partout dans le monde notamment en Afrique et ce, contre la volonté influente des grandes puissances coloniales ! Nos positions solidaires courageuses lors de la guerre de libération en Algérie et le soutien indéfectible à la cause palestinienne ...

A bon entendeur, salut !

jeudi 16 février 2017

Comment devenir meilleur !!

En théorie, nous voudrions tous devenir meilleur. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire.

Quand vous pensez à devenir meilleur, imaginez-vous devenir quelqu’un d’autre ? Ressembler à quelqu’un que vous admirez ou vous jalousez  ?

Mais vous ne pourrez pas devenir quelqu’un d’autre. Vous devez chercher à vous améliorer pour devenir un meilleur vous, pas vous transformer en une autre personne.

Pour devenir une meilleure version de vous il ne faut pas se concentrer sur devenir parfait, riche ou célèbre … il faut beaucoup de travail, car c'est le travail acharné qui portera ses fruits. En travaillant, vous devez vous sentir entrain d'avancer et sentir que vous accomplissez des choses. N’hésitez pas non plus à toucher à tout et rappelez-vous que le changement est normal...

Pour devenir un meilleur vous, il vous faut aussi de bons amis. Je ne parle pas des amis que vous croisez au boulot, au footing, au café ou des amis d’amis sur Facebook. Je parle de vraies relations avec des personnes réelles, moralement et intellectuellement inintéressantes ou à la limite viables !!!

On dit souvent qu’on est la moyenne de nos 5 ou 6 meilleurs amis. Car ces vrais amis ont une influence sur vous. Le partage de vos problèmes et de vos victoires est un élément essentiel de votre processus d’amélioration. Ces amis peuvent vous aider à rester sur la bonne voie et apporter des solutions à vos problèmes. Les amis sont plus importants que vous ne le pensez,et je parle toujours des amis "normatifs". Cela méritent le temps et les efforts que vous leur consacrez.

Une des étapes de base pour être heureux est de lâcher prise avec le passé.

Devenir un meilleur vous,  signifie que vous devez laisser aller ce qui peut vous retenir !!! Souvent les moments difficiles, la douleur et les injustices que nous avons vécues... ils nous empêchent d’avancer. Comme une ancre, ils nous retiennent dans une mer de confusion, peu importe la force des vents du changement. Lâcher prise, ce n’est pas facile, mais c’est faisable. Ne gardez pas tous ces maux à l’esprit. Libérez-les et gardez votre esprit concentré sur le présent et votre plan pour l’avenir. enfin ne ruminez plus le passé sauf celui avec lequel qui peut vous servir pour valoriser vos acquis personnel et professionnel ! 

Regarder vers l’avenir c’est bien beau, mais ne laissez pas les plans futurs vous paralyser. Maintenant est le bon moment pour devenir un meilleur vous.

Une fois que vous avez un rêve, une idée, un plan, lancez-vous. Il n’y aura pas de moment idéal où toutes les conditions d’argent, de connaissances ou de relations seront réunies.

Vous pouvez passer votre vie entière à économiser, à lire, à apprendre et à rêver sans jamais rien réaliser. Au lieu de ça, essayez chaque jour de vous rapprocher de vos rêves et devenir un meilleur vous.

Tout le monde a des hauts et des bas. Certains jours, vous aurez la pêche et serez heureux, d’autres jours vous vous sentirez déprimé et léthargique. Toutefois, la meilleure façon de fonctionner en toutes circonstances est d’être consistent,  souriant et dites bonjour aussi bien les bons jours  que les mauvais jours. Garder une consistance est un excellent moyen d’équilibrer vos humeurs et devenir un meilleur vous.

Vivre chaque jour signifie que vous ne faites jamais moins que la veille, même si vous ne vous sentez pas à votre meilleure forme.

Lutter contre le changement est une cause perdue. Des changements se produiront que ça vous plaise ou pas. Au lieu de lutter contre ces changements, adaptez-vous et saisissez les opportunités car avec chaque changement, vous pouvez encore apprendre quelque chose de nouveau.

Mon grand défaut était la recherche de la perfection, heureusement que je n’ai jamais confondu la recherche de la perfection et l’atteinte de mon meilleur niveau. La perfection est au-delà de notre portée. Même si nous faisons quelque chose que nous pensons parfait, il existe sûrement quelqu’un d’autre qui sera en mesure de faire mieux et plus vite.

Perfection ne devrait pas être votre objectif. Au lieu de cela, essayez de faire de votre mieux. Essayez à chaque fois d’atteindre votre meilleur niveau. En cherchant à donner le meilleur de vous-même, vous allez même pouvoir dépasser votre limite. Mais ce ne sera pas parfait. Ce faisant, vous devenez non seulement meilleur, mais vous permettez également à ceux qui vous entourent de devenir meilleur.

Vous ne pourrez jamais apprendre ou progresser sans sortir de votre zone de confort. Si vous vous contentez de ce que vous maîtrisez, ce que vous savez faire, vous ne vous améliorerez jamais. Le risque fait peur, mais en vérité, il est source d’améliorations et d’opportunités. Sortez de votre zone de confort et osez essayer quelque chose de nouveau. Il n’y a que des avantages à essayer. Alors relevez le Défi pour changer de vie.

Dernier conseil mais pas des moindres, aidez les autres est un excellent moyen de progresser vous-même. Devenir un professeur va vous obliger à approfondir vos connaissances. Ne soyez pas une personne fermée qui ne pense qu’à satisfaire ses propres besoins ! Établissez des liens et des relations peut même vous permettre de rencontrer la prochaine personne qui vous aidera !

vendredi 9 septembre 2016

Le fils d'Abraham sacrifié est il Isaac ou Ismaël (PSSE) ??



A chaque Aîd, je me pose toujours la même question !!! Certains par conviction purement religieuse, par simple ignorance, par aveuglement, pas économie de réflexion ou par peur de se perdre ont choisi de ne jamais se poser cette question ! au prix de croire à une version canonisée toute fausse, ils ont choisi de vivre dans la paix de l’ignorance !!! Cette question est la suivante : Le fils d'Abraham qui allait être sacrifié est il Isaac ou Ismaël (PSSE) ?? La question ne se pose même pas dans un camps comme dans l'autre, c'est l'évidence même : pour les uns c'est Isaac le fils de Sarra le seul issu de l’alliance du peuple élu !!! Pour les autres c'est Ismaël parce-qu’il est le fils aîné de la servante et l'arrière grand père du prophète Mahomet (PSSL)

En effet, selon la Bible c'est Issac, mais la version biblique laisse planer des doutes:


1 - Issac est né 14 ans après Ismail, donc il est le cadet et pas fils unique
2 - Dieu sachant que Abraham avait 2 fils, il aurait dit "Prends ton fils Issac".
3 - Abraham aurait "MENTI" à son fils qui se demandait ou est l'agneau (versets 7 à 9)

Genèse chapitre 22
1- Il arriva, après ces faits, que Dieu éprouva Abraham. II lui dit : "Abraham !" II répondit : "Me voici."
2- II reprit "Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac ; achemine-toi vers la terre de Moria et là offre-le en holocauste sur une montagne que je te désignerai."
3- Abraham se leva de bonne heure, sangla son âne, emmena ses deux serviteurs et Isaac, son fils et ayant fendu le bois du sacrifice, il se mit en chemin pour le lieu que lui avait indiqué le Seigneur.
4- Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, aperçut l'endroit dans le lointain.
5- Abraham dit à ses serviteurs : "Tenez-vous ici avec l'âne; moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas, nous nous prosternerons et nous reviendrons vers vous."
6- Abraham prit le bois du sacrifice, le chargea sur Isaac son fils, prit en main le feu et le couteau et ils allèrent tous deux ensemble.
7- Isaac, s'adressant à Abraham son père, dit "Mon père !" Il répondit : "Me voici mon fils." II reprit : "Voici le feu et le bois, mais où est l'agneau de l’holocauste ?"
8- Abraham répondit : "Dieu choisira lui-même l’agneau de l’holocauste mon fils!" Et ils allèrent tous deux ensembles.
9- Ils arrivèrent à l'endroit que Dieu lui avait indiqué. Abraham y construisit un autel, disposa le bois, lia Isaac son fils et le plaça sur l'autel, par-dessus le bois.

Rachi (Troyes 1040 – 1105) :
Dieu lui dit : Ton fils. Abraham lui dit : j’ai deux fils. Il lui répondit : ton unique. Il lui dit : ils sont chacun unique par leur mère. Il lui dit : que tu aimes ! Il répondit : je les aime tous les deux. Il lui dit : Isaac. 
Et pourquoi Dieu ne révéla-t-il de suite (le nom d’Isaac), afin de ne pas le perturber, car il en aurait perdu l’esprit, et aussi pour lui faire aimer la mitsva et lui donner une récompense pour chaque parole.
La ligature d’Isaac constitue selon la tradition rabbinique, la dixième et dernière épreuve d’Abraham.
Elle implique ici deux sujets : le père et le fils, face à Dieu. Ce texte est lu le second jour de Roch Hachana.
Selon la coran il s'agit d'Ismail !!! 
c'est à cet effet que les musulmans perpétuent cet Evénement par le sacrifice du mouton de l'Aid
Abraham aurait fait le même songe 3 fois consécutives, avant de mettre en exécution son rêve.
Coran 37-100-Seigneur, fais-moi don d’une (progéniture) d'entre les vertueux".
101-Nous lui fîmes donc la bonne annonce d’un garçon (Ismaël sans le nommé) longanime..
102-Puis quand celui-ci fut en âge de l’accompagner, (Abraham) dit: "Ô mon fils, je me vois en songe en train de t’immoler. Vois donc ce que tu en penses". (Ismaël sans le nommé) dit: "Ô mon cher père, fais ce qui t’es commandé: tu me trouveras, s’il plaît à Allah, du nombre des endurants".
103-Puis quand tous deux se furent soumis (à l’ordre d’Allah) et qu’il l’eut jeté sur le front,
104-voilà que Nous l’appelâmes "Abraham !
105-Tu as confirmé la vision. C’est ainsi que Nous récompensons les bienfaisants".
106-C' était là certes, l’épreuve manifeste.
107-Et Nous le rançonnâmes d’une immolation généreuse.
108-Et Nous perpétuâmes son renom dans la postérité:
109-"Paix sur Abraham".
110-Ainsi récompensons- Nous les bienfaisants;
111-car il était de Nos serviteurs croyants.
112-Nous lui fîmes la bonne annonce d’Isaac comme prophète d' entre les gens vertueux.
Moi je trouve le style du Coran beaucoup plus réaliste et logique, c'est peut être par choix subjectif. Tout de même, il s'agit d'un événement non négligeable, fêté par les 2 peuples, et faisant parti de leur patrimoine !! donc fêtons ensemble l'Aîd et Roch Hachana tout simplement !!! 
Il faut noter aussi qu'il n'est pas musulman celui qui fait une distinction entre les prophètes de Dieu !!! Donc, qu'il soit Issac ou Ismail ça ne doit rien changer pour le vrai musulman !!! N'est ce pas ?! 
Sans oublier un autre sacrifice humain !!! le plus important pour l'humanité entière chez nos amis chrétiens Jésus-Christ (PSSL) s'est sacrifié lui-même pour sauver tout le genre humain, tel que cela est relaté dans plusieurs versets du Nouveau Testament !!! 




Enfin, on peut même revenir plus loin... !!! en remontant au mythe du sacrifice d'Iphigénie dans la mythologie grecque ;) L'ancien rite barbare du sacrifice humain offert en holocauste est bien encré dans la construction mythique humaine !!! Comment une quelconque divinité (dieu ou déesse) pouvait désirer un pareil sacrifice ? et pourtant le mystère d'une volonté divine expliqué dans la peur de l’inconnu, la recherche de la protection, les superstitions ... font des rites sanglants un sacrifice divin au service peut être des égoïsmes brutaux !!!


lundi 11 janvier 2016

Joyeuse fête de Yennayer et meilleurs vœux pour la nouvelle année 2966 à tous mes amis qui perpétuent la tradition !

Yennayer est la seule fête non musulmane commune à tous les peuples d’Afrique du Nord. Dans chaque région, elle donne lieu à des festivités diverses et à des repas familiaux.

Yennayer est la fête célébrant le passage au nouvel an ajmi par les Imazighen. Ce jour correspond au 13 janvier. Le 13 janvier du calendrier du calendrier grégorien actuel (instauré par le pape Grégoire XIII en 1582) correspondant au 1er Janvier du calendrier Julien (institué en 45 av. J.-C. par l’Empereur Jules César).
Les Imazighen avaient donc leur propre calendrier dit Ajmi
bien ancien, basé à la fois sur les changements de saisons et les différents cycles de la végétation qui déterminent les moments cruciaux à l’agriculture, et sur les positionnements des astres comme la lune, le soleil et les différentes constellations.
Grand sphinx de granit réinscrit au nom de Sheshonq Ier -
Trouvé à 
Tanis, aujourd'hui au musée du Louvre
L’histoire des Berbères remonte à 10 000 ans avant Jésus Christ. Ce n’est pourtant qu’au temps de l’Egypte ancienne que sera fixé l’an zéro du calendrier berbère. Il correspond à la date où le roi Chacnaq 1er (Sheshonq) fût intronisé pharaon d’Egypte. Ce roi berbère avait réussi à unifier l’Egypte pour ensuite envahir la Palestine. On dit de lui qu’il s’empara des trésors du temple de Salomon à Jérusalem. Cette date est mentionnée dans la Bible et constitue par là-même, la première date de l’histoire berbère sur un support écrit.
Les travaux des paléontologues et historiens démontrent sans équivoque que les Berbères étaient présents en Egypte depuis sa constitution. Nous retrouverons ensuite des inscriptions libyques sur la pierre de rosette. Des tifinaghs récents qui remontent au moins au Ve siècle avant notre ère, date du mausolée d’Abelessa. Les Imazighen Mashaouash, Libous orientaux de Cyrénaïque étaient en contact direct avec les l’Egypte ancienne. En 1200 avant J.C. la civilisation libyque avait même bouleversé l’équilibre de la Méditerranée orientale en envahissant l’Egypte.
A la fin de la XXIème dynastie égyptienne, Sheshonk (Chachnaq 1er), grand chef militaire des Mashaouash, obtint du Pharaon Siamon, dont l’armée était en grande partie composée d’Imazighen, l’autorisation d’organiser un culte funéraire pour son père Namart, un privilège exceptionnel. A la mort de Psossenes II en 950 av. JC qui avait succédé à Siamon, Sheshonk s’attribua la dignité royale et fonda la XXIIème Dynastie qu’il légitima en mariant son fils, Osorkon, la fille de Psoussens II, la princesse Makare et installa un autre de ses fils comme grand prêtre d’Amon Thbes. Sheshonk établit sa capital Boubastis, installa les hommes de sa tribu dans des terres du delta du Nil et leur constitua des fiefs. Une nouvelle féodalité prit pied en Egypte. L’an zéro amazigh se réfère donc à cette date historique de 950 av. JC ou Sheshonk fut monté sur le trône et fonda la XXIIème Dynastie.


Le jour de l’an le 12 yennayer, les Imazighen fêtent la nouvelle année, ce qui correspond donc au 1er jour du mois Yennayer. Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa célébration s’explique par l’importance accordée aux rites et aux superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos jours. La période en question attire particulièrement l’attention car la saison correspond à l’approche de la rupture des provisions gardées pour l’hiver. Il convient donc de renouveler ses forces spirituelles en faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit symboliser la richesse. Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit prospère et la terre plus fertile, il convient de se purifier et de nettoyer les lieux.
On obéit également aux lois rituelles telles que le sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle bâtisse. Le rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des esprits maléfiques pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont nous soutenir l’année durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes qu’il y a de membres de famille. La tradition a retenu le sacrifice d’un coq par homme, une poule par femme et les deux ensembles pour les femmes enceintes afin de ne pas oublier le futur bébé. A défaut de viande, chaque membre de famille sera représenté par un œuf surmontant une couronne de pâtes.



Le dîner ce jour-là sera servi tard et se doit d’être copieux, ce qui aux yeux des Imazighens augurera une année abondante. La viande de l’animal sacrifié y sera servie conformément au rite. Certains ne pouvant se permettre un tel sacrifice, servent de la viande sèche, kaddid chayah, gardée pour de pareilles occasions : un Yennayer sans la viande fût-elle sèche n’en était pas un ! Lors du dîner, une cérémonie est prononcée afin de préserver les absents et de faire que l’année soit bonne. Les absents ne seront pas les oubliés du repas : des cuillères disposées par la mère symbolisent leur présence et une proportion symbolique leur sera laissée dans le plat collectif, sensé rassembler toutes les forces de la famille.



Après le repas il convient de vérifier si tout le monde a mangé à sa fin. C’est la maitresse des lieux internes (la grand-mère ou la mère) qui pose la question aux enfants pour savoir s’ils ont mangé à leur faim. La maitresse des lieux n’oublie pas non plus les proches ou les voisins, lesquelles lui rendent également des aliments différents : il n’est pas de coutume de laisser balader des ustensiles vides le jour de laâwacher (jours bénis).



La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui suivent l’événement. on prépare lesfenj (des beignets), tighrifin (crêpes), les Banadhej (avec de la viande hachée et des œufs) et tout autre plats et gâteaux rappelant une saveur rare fût-elle importée ( zest de citron, cannelle, vanille …).



Seront également au rendez-vous les fruits secs amassés ou achetés le reste de l’année, figues sèches, amandes, noisettes, dattes, etc.




Dans certaines régions, de la Tunisie ou l’Algérie, certains s’abstiennent de manger des aliments épicés ou amers par peur de présager une année du même gout. Le repas de Yennayer est conditionné par les récoltes selon les régions mais aussi par les moyens des uns et des autres. Les aliments servis vont symboliser la richesse, la fertilité ou l’abondance. Il est ainsi des borghol (bouillie de blé) et des halelem aux debabech (fèves et poids-chiches) ou le cœur du palmier !!!  pas question de rater le repas de bénédiction qu’est celui de Yennayer. Le bon présage de Yennayer fait aussi que l’on lui associe d’autres événements familiaux comme la première coupe de cheveux du dernier né ou les mariages (Pour ceux qui ne sont pas nombreux qui ont choisi la saison de l’hiver pour cet heureux événement). 






jeudi 15 octobre 2015

Bonne et heureuse année Hégirienne à toutes et à tous !


Quand on me souhaite joyeuse nouvelle année de l’hégire … je me rends compte que nous sommes en 1437 donc au début du quinzième siècle !, selon le calendrier julien solaire utilisé depuis la Rome antique et remplacé par le calendrier grégorien à la fin du XVIe siècle, nous sommes au 21 siècle. Cela, n’est peut-être pas dénudé de tout sens, car la nouvelle année de l’hégire correspond au début de la période de la renaissance qui s’étalait de l’année 1400 à l’année 1600 par convention. Et plus précisément nous sommes dans la période qu’on qualifierait de la phase de l’avènement de l'esprit nouveau (1400-1480). Elle constitue en premier et pour la majorité des peuples d'Europe la renaissance littéraire, le développement des langues européennes et la volonté d'enrichir et d'illustrer chacune des langues nationales. C’est la période où la conscience littéraire se constitue peu à peu, s'étend l'immense domaine des idées et des mentalités, s'instaurent les grandes mutations sociales et politiques (l'essor des nationalismes, l'expansion commerciale, l'évolution de la connaissance du monde terrestre et céleste). cette nouvelle culture s'appuie sur des supports sans précédent : renouvellement de la latinité, connaissance du grec, fondation de bibliothèques humanistes, débuts de l'imprimerie, apport des arts graphiques et nouvelle pédagogie.
Le « nouvel esprit humaniste » s'exprime par une vision renouvelée de l'homme, du monde, de l'amour et un idéal nouveau de formation intellectuelle. Mais la période est également marquée par un renouveau spirituel : transmission des connaissances bibliques, courants mystiques, mouvements spécifiques tels la Devotio moderna, la révolution des hussites ou les appels orthodoxes à la réforme de l'Église, courants de pensée assez puissants pour se traduire par des écrits très nombreux. Dans le domaine artistique, d'importantes innovations se font jour. La révolution de la troisième dimension, une nouvelle sensibilité artistique et le renouveau architectural ont leur écho dans la littérature de la Renaissance, tandis qu'en musique, s'affirme, autour des compositeurs franco-flamands, la "permanence gothique".

Certains Dirait que quelle est l'intérêt de cette superposition ce rappel historique ?

Et bien, ça donne matière à réflexion !!! A propos de l'Histoire, presque tout le monde en Tunisie connait l'adage d'Ibn Khaldoun à ce sujet "التاريخ في ظاهره لا يزيد عن الإخبار وفى باطنه نظر وتحقيق‏", qu'ils nous avaient toujours passé à la Télé Tunisienne dans une Emission d'éphémérides ... quand la Télé tunisienne était plus laïque et remplissait mieux sa mission d'ailleurs. Mais, rares sont ceux qui ont lu les ouvrages de cet érudit pourtant une fierté nationale ... c'est vrai que le niveau élémentaire en arabe littéraire des tunisiens, qui aussi le miens, ne nous permet pas de bien le comprendre, mais il existe des traductions dans toutes les langues. En effet, une majorité ne connait pas dans le détail cet adage !! Ibn Khaldoun, décrit l’Histoire comme " une discipline des plus répandues entre les nations. Le vulgaire voudrait la connaître. Les rois, les dirigeants la recherchent à l’envie. Les ignorants peuvent aussi la comprendre que les gens instruits. En effet, l’histoire n’est, en apparence, que le récit des événements politiques, des dynasties et des circonstances du lointain passé, présenté avec élégance et relevé par des citations. Elle permet de distraire de vastes publics et de nous faire une idée des affaires humaines. Elle fait voir les effets du changement…".
Selon Ibn Khaldoun, cela n'est que le sens apparent de l'Histoire car il continue pour définir son aspect caché, son essence, qu’Ibn Khaldoun appelle son aspect intérieur, voici ce qu’il écrit dans le même avertissement: " Cependant, vue de l’intérieur, l’histoire a un autre sens. Elle consiste à méditer, à s’efforcer d’accéder à la vérité, à expliquer avec finesse les causes et les origines des faits, à connaître à fond le pourquoi et le comment des événements. L’histoire prend racine dans la philosophie, dont elle doit compter comme une branche… "
Il termine sa définition de l’objet de l’Histoire dans comme suit : "l’Histoire a pour objet l’étude de la société humaine, c’est-à-dire la civilisation universelle. Elle traite de ce qui concerne la nature de cette civilisation, à savoir: la vie sauvage et la vie sociale, les particularismes dus à l’esprit de clan et les modalités par lesquelles un groupe humain en domine un autre. Ce dernier point conduit à examiner la naissance du pouvoir, les dynasties ou Etats et des classes ou catégories sociales. Ensuite, l’Histoire s’intéresse aux professions et aux manières de gagner sa vie, qui font partie des activités et des efforts de l’homme, ainsi qu’aux sciences et aux arts. Enfin, elle a pour objet tout ce qui caractérise la civilisation."



Enfin, Bonne et heureuse année Hégirienne à toutes et à tous ! Qu'elle vous apporte la réalisation de vos souhaits les plus chers ! et à l'humanité entière le bonheur, la fraternité, la paix et la sérénité. A l'aube de cette nouvelle année 1437 de l'Hégire, je ne peux que me souvenir du sens et de la consistance d'un tel événement en cela que l'Hégire désigne d'une part la rupture avec un modèle de société coutumière, avec cet esprit des tribus arabes, avec l'obscurantisme et l'ignorance qui y régnaient, de l'autre, l'exil et le départ vers un lieu prêt à accueillir des idées neuves, une communauté en quête du savoir, d'ouverture, d'égalité, de liberté, de partage, de probité, de paix, de sérénité, des lumières et des droits inaliénables de l'Homme !!!
L’Islam est une religion plus que millénaire et vient à la suite du judaïsme et du Christianisme qu'il intègre dans son « Message aux hommes ». Elle n’avalise en aucun cas l’obscurantisme et la violence dont font montre les différents courants islamistes.

sans oublier cette idée de Mohamed Talbi que je partage :« L’islam est né laïc » !!!

dimanche 20 septembre 2015

Joyeuse Malte bonne fête !!! Un même peuple, que l'histoire avait réuni et que la guerre des religions avait divisé !

A l'occasion de la commémoration de l'indépendance de la petite sœur de la Tunisie le 21 septembre 1964, j’ai fait mes vœux et mes souhaits de la réussite et de bonheur à tous les Maltais, nos frères et sœurs, Européens à part entière, habitants de la Valette, de Medina, de Rabat, de la Marsa Chelouk, de la Marsa skala, de Mellieha, de la Guezira, Bir żebbukha, de M'sida, de Bormla, de Attar, de Zurrieg, d' Al Grandi, de l'Amkabba et toutes les autres villes et bourgades de l'archipel ! 

Comme à chaque occasion,  j’ai émis mon message personnel suivant à mes compatriotes Tunisiens et à mes frères et sœurs Maltais :«Nous ne devons jamais oublier, de part et d'autre, que nous sommes : un même peuple, que l'histoire avait réuni depuis des millénaires et que la guerre des religions depuis le moyen-âge avait divisé !!! ... la preuve que les meilleures "maltaises" (les Oranges) sont tunisiennes et que comme disaient les maltais "hek al hajayrat rahom men hek el beled » ce qui veut dire « ces pierres (l’archipel) ne peuvent que faire partie de ce pays (la Tunisie)  !!! 
Beaucoup de Tunisiens ignorent notre histoire commune, les liens qui nous unissent et ce n’est pas toujours de leur faute, car comme disait l’islamologue, le philosophe et l’anthropologue Mohamed Arkoun, le choc des ignorances n’est que le fruit des identités dogmatiques nationalistes voulues ! et de cette «l’ignorance sacrée» empêchant toute lecture de l’histoire sécularisée des idéologies, contextualisé dans le fait historique et incorruptible par le gouvernant !

A entendre parler les Maltais on remarque nous tunisiens que le fond de la langue n’est que le dialecte tunisien agencé par des mots italiens et Anglais !!!  Une mixture multilingue composée de 80% d'arabo-berbere Tunisien on appelait  au 17ème le punicum (le Carthaginois), de 20% d'italien sicilien sur les quelles venait se positionnait une dernière couche d’Anglais !  et voilà un pays d’à peine 400.000 habitants, qui n'avait eu son indépendance qu'en 1964, avec plein de contraste, une histoire dure à concilier, démuni de toutes ressources naturelles… renit toute forme de suzeraineté, choisi  dans la fierté d’avoir sa propre langue !!! 

Les Maltais ont effectivement les mêmes origines que les Tunisiens depuis l'époque punique jusqu'à l'époque Hafside ! Quoique depuis l’invasion Arabe, l’archipel a servi de refuge ou de centre d'exil pour les chrétiens Tunisiens qui n'ont pas voulu changer de religion notamment avec l'arrivée des banou hilel au moyen-âge. Malte acquière depuis l'époque des Aghlabides, Zrides et des Fatimides un caractère cosmopolite avec une concentration des Berbères Chrétiens fuyant les Hilaliens !!! Les croisades, puis plus tard, la course entre l'Espagne Chrétienne re-conquérante des terres chrétiennes en méditerranée occidentale et la super puissance Ottomane du 15 et du 16 siècle, ont créé une scission irréversible. La Tunisie nouvellement reconquise par Charles Quint, dont il avait un projet de re-christianisation de tous ses sujets, a été 40 ans plus tard, reprise et re-islamisée par les Ottomans ! 
Charles Quint à Tunis
Contrairement à la Tunisie (et à l’Algérie d’ailleurs), Malte étant bien défendue, avec ses templiers venus d'Europe et ses chevaliers de Saint Jean,  demeurera chrétienne et restera le poste le plus avancé et la place forte de la chrétienté au centre de la Méditerranée !!! 

La langue maltaise porte les traces de l'histoire moderne mouvementée de l'archipel, entre les dominations arabe, italienne et anglaise !!! 
Contrairement au Tunisien qui sera toujours considéré comme un dialecte, le maltais devient depuis 1932 la langue nationale et apres l’indépendance en 1964 la langue officielle de la République de Malte. Elle est reconnue par l'UE comme langue européenne, reconnue aussi par l'ONU !! Même MS office, Google, Yahoo ... la reconnaissent et ont dans cette langue des versions spécifiques de leurs applications !! et pourtant... elle n'est parlée que par ces 400 800 habitant ce petit pays de de 316 km², l'un des plus petits du monde (par comparaison à la Tunisie 163 610 km²) !!! 

Malte est aussi considérée par la communauté internationale comme le seul État arabophone à être une démocratie, avant l'arrivée tardive du deuxième pays qui est la Tunisie. Malte est aussi le seul Etat arabophone à ne pas faire partie de la Ligue Arabe et qui n'est pas un pays musulman. Les maltais eux-mêmes considèrent que le maltais et le tunisien sont la même langue sauf qu’ils ont modernisé le Maltais par l'ajout des termes et des mots techniques et scientifiques emprunté à d'autre langue et nous non bien sûr !!! 

En raison de son origine punique et arabe, le maltais est classé comme langue sémitique. Il appartient au groupe dit Arabe occidental (l'arabe maghrébin ou maghribi) il comprend les langues maghrébines de Tunisie, de Libye, d’Algérie et du Maroc (encore considérées comme des dialectes primitifs) et d'autres langue historiques, l'arabe andalou et le siculo-arabe qui se divise en deux : l'arabe sicilien (le siqili) complètement disparu et l'arabe maltais (El Malti). Le maltais actuel, est l'héritier de l'arabe maltais et fait partie aussi du siculo-arabe ! il est à ce jour considéré comme un des dialectes ifriqiyens arabes. Le Maltais actuel est la seule langue sémitique arabe qui soit transcrite à l'aide d'un alphabet basé sur l'alphabet latin, enrichi cependant de diacritiques comme le point suscrit ou la barre inscrite.


Ce n’était finalement qu’un petit clin d’œil et un salut à cet archipel Maghrébin, Carthaginois à l'origine, qui a intégré l' UE, qui est uni, qui a une population éduquée, libérée des daech (hard, soft ou même hyper soft) !  un petit hommage à ce pays qui n'avait pas besoin ni de révolution, ni d'affirmer une suzeraineté identitaire, ni même à adopter d'autres grands principes pour évoluer, sur tous les plans ... et à des pas de géant !!! Joyeuse Malte, joyeux Carthaginois, bonne fête !!!

samedi 29 août 2015

Aurelius Augustinus : Reposes en paix le Carthaginois !!!

Hier 28 Août ... nos amis chrétiens ont fêté Saint Augustin (Aurelius Augustinus) qui est l’un des plus grands génies qui aient paru sur la terre à mon humble avis ! Cet anniversaire, celui de la mort d'Augustin un 28 août 430, a passé sous silence !!! la majorité de nos concitoyens et même de chrétiens ne connaissent pas qu'Augustin fut un Africain, donc, d'origine Berbèro-punique !!! qu'il est né au municipe de Thagaste (actuelle Souk Ahras) dans la Province d'Afrique (L'ex Africa Nova et deuxième territoire de Carthage romanisée et annexée à l'Afrique Proconsulaire) !!! Il est né un 13 novembre 354 durant Le Dominat (285 à 476) et sous Constance II (Caesar Flavis Ivlis Constantius Augustus). Avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stridon et Grégoire le Grand, c'est l'un des quatre Pères de l'Église occidentale et l’un des trente-six docteurs de l’Église.
Pour l’Église, il est l’un des plus grands saints dont Dieu ait orné son Église. Moine, pontife, orateur, théologien, interprète de la Sainte Écriture, homme de prière et homme de zèle, il est une des figures les plus complètes d'autant plus qu'il était écrivain et philosophe !!!
La formation qu'il a reçu à Carthage est celle des lettrés autochtones romanisés devenus maîtres de la langue et de la culture latines. il se convertit d'abord à la philosophie avant de devenir manichéen. Il n'abandonne le manichéisme et se convertit au christianisme qu'assez tard en 386 après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devient évêque d'Hippone et mène une série de controverses orales et surtout écrites d'abord contre les manichéens, puis contre les donatistes, qui étaient maître chez eux en Afrique. Ses innombrables ouvrages sont un des plus splendides monuments de l’intelligence humaine éclairée et parmi son oeuvre, il y'a trois de ses livres qui sont particulièrement connus : Les Confessions, La Cité de Dieu et De la Trinité.
Sur le plan théologique et philosophique, il est le principal penseur, avec Ambroise de Milan, qui permet au christianisme d'intégrer une partie de l'héritage grec et romain. Il incorpore au christianisme une partie de la tradition de force de la République romaine. Il est le penseur le plus influent du monde occidental et l'Homme clé de l'émergence du moi en Occident, et dans l'évolution de la notion de justice. Sa critique de son passé manichéen, et ses obédiences de néo-platonisme l'ont amené à une conception d'un Dieu fort qui, assurera le triomphe du Bien sur le Mal.
Le Dieu d'Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d'eux-mêmes, d'où un accent mis sur ce qu'il nomme la trinité intérieure : la mémoire, l'intelligence et la volonté. Si la mémoire est importante, l'idée de commencement, de renouveau est également très présente. La volonté permet de se diriger vers le Bien, mais n'est pas suffisante pour Augustin ! Il met l'accent sur la raison entendue comme un moyen de s'approcher de la vérité des choses – la vérité absolue n'étant pas de ce monde – dans sa perspective qui intègre une dimension spirituelle certaine. En règle générale, la pensée augustinienne est animée d'un double mouvement, de l'extérieur (le monde) vers l'intérieur, domaine d'un Dieu lumière intérieure ; de l'inférieur (les plaisirs faciles) au supérieur (la vraie réalisation de soi). 
Si les écrits d’Augustin sont admirables pour les chrétiens d'un point de vue religieux !!! ils sont admirables d'un point de vu humaniste par leur science, par le souffle de compassion au malheur des autres qui les anime ; par le cœur tendre qu'est le sien et par sa sensibilité aux désastres de sa patrie.
Reposes en paix le Carthaginois !!!

samedi 15 août 2015

N'est pas Moderniste qui veut : une réaction à l'actu !!!

Finalement, le Chekh Ferid El Béji reste un salafiste comme tous les autres ! on ne peut exiger d'un traditionaliste plus qu'il ne peut donner !! il faut le comprendre car il a étudié avec les mêmes livres et avec le même référentiel des interprétations... celui des 8 et 9ème siecles... il ne pourra jamais se détacher, Bourguiba a eu la même expérience avec les cheikhs de la Zeitouna; et même avec ceux qu'il considérait comme les plus évolués et les plus ouverts. Ferid El Béji ne sera jamais un moderniste à l'mage des grands intellectuels et philosophes musulmans du 20ème siecle !!! Les idées éclairées de Fazlur Rahman (1919-1988) enseignées pendant longtemps à l’Université de Chicago et l'approche historiciste et moderniste du Coran, sont étranger et étrange pour lui !!! Et d'une façon générale, ils resterons marginalisés et rejetés par les marchants de la religion.
Ferid El Beji, et les Cheikhs ne seront jamais dans cette démarche qui cherche à trouver la bonne méthode d’interprétation du texte sacré, car ils l'ont déjà trouvé cette "bonne" et "unique" méthode. Elle fait partie aujourd'hui d'un corpus intouchable sacralisé d'ailleurs comme tout autre matériel d'interpretation. 
Trouver la bonne méthode d’interprétation du texte sacré est bel et bien le souci qui se trouve à la base de l'herméneutique ! Aller à la période de la révélation pour faire de l’exégèse (exégesis du grec ancien : « explication»), étudier d'une façon approfondie et critique le texte, trouver l’intention divine qui se cache derrière la lettre, puis revenir à l’époque contemporaine en se demandant comment penser de nouvelles façons d’actualiser cette essence du message coranique !!! C’est à la lumière de cette intention divine que "le comprendre" s’inscrira dans une logique de finalité.
Pour revenir à Fazlur Rahman, ce père de la pensée moderniste, il a reposé sa pensée sur une théorie historique de la révélation. sa méthode est celle des modernistes réformateurs, s’appuyant sur la dualité entre la lettre de la révélation, tributaire du contexte historique, et l’intention divine pleinement contenue dans la «Mère du Livre» (Umm al-kitâb) également appelée par le coran lui même « Table gardée » ou « feuillets purifiés » !!!
De nos jours, en Tunisie, certains se qualifient de moderniste, de Progressiste, de Bourguibiste..., alors qu'ils ne connaissent même pas les fondements du modernismes et la force de la conviction intellectuelle de foi qui les animent !! le fondement de leur pensée et leurs penseurs !!! et ceci explique cela ... car l'engagement n'est pas facile à vivre tous les jours s'il n'est pas une profession de foi ... celle de vaincre l'obscure et d’éclairer la raison d'une nation !!!

dimanche 2 août 2015

Commémoration du 2 Août , la Bataille de Cannae et la fête nationale Carthaginoise

A l'occasion du 2231è commémoration de la bataille de Cannae, une bataille majeure de la Deuxième guerre punique qui eut lieu le 2 août 216 av. J.-C.. près de la ville de Cannes située dans la région des Pouilles, Apulie (Italie méridionale). L'armée Carthaginoise  dirigée par le Général Hannibal Barca a défait une armée de la République romaine deux fois plus nombreuse sous le commandement des consuls Caius Terentius Varro et Lucius Aemilius Paullus. 

Cette bataille est considérée comme un chef-d'œuvre tactique et l'une des manœuvres tactiques les plus réussies de l'histoire militaire. Elle est étudiée dans les écoles militaires 23 siècles plus tard. En nombre de victimes, la bataille est la plus sanglante côté romain après celle d'Arausio et elle vient juste après leur défaites successives du Tessin, de la Trébie et surtout du lac Trasimène, 

En ce jour mémorable du 2 Août, les carthaginois célèbrent aussi leur 2829è Fête Nationale Carthaginoise marquant l’anniversaire de la naissance de Carthage et concordant ainsi avec la commémoration de la Bataille victorieuses de l’illustre Général et le grand stratège Hannibal.
Cette fête marque le début de la quinzaine des fêtes des Carthaginois, des Numides et des Romains, célébrées à Carthage et dans toutes les villes et les sites archéologiques de Tunisie pendant la première quinzaine du mois d'Août. Les Carthaginois à cette occasion fête fièrement l'épopée carthaginoise aussi bien civilisationnelle, marine, militaire que scientifique et sociale. !!! Cette fête aussi est l’occasion de commémorer leurs origines antiques multiples et diverses, la réconciliation symbolique et la synthèse culturelle et sociale d’un brassage entre Numides, Carthaginois et Romains… Un peuple méditerranéen unique et une histoire tant refoulée ...
Ces Afers (Africains) citoyens romains qui ont tant apporté, avec leur personnalité Carthaginoise affirmé et leur rêve Numide et leur sens de la liberté ! 
Cette date historique du 2 Août devra rester gravée dans notre mémoire collective et la double célébration est une parfaite illustration de cet esprit, et que les générations futures se souviennent qu’autour de ce bassin méditerranéen, de vaillants soldats de tout bord sont tombés ! des peuples se sont affrontés ! De Grandes nations sont nées, se sont éteintes, sont passées dans un oubli programmé par d’autre nations victorieuses… dans l’optique d’une intégration de leurs cultures, de leurs sciences, de leurs codes sociaux, de leurs modes d’organisation, de leurs terres et de leurs population.   


Pour ma part, la victoire des troupes Carthaginoises sur celles Romaines à Cannae, figure au registre de toutes les cérémonies commémoratives des batailles des guerres puniques, non pas dans un esprit de haine et de vengeance mais dans un esprit de mémoire, de recueillement dans l’objectif de réunir les peuples méditerranéens sans considération d'antagonisme du vainqueur et du vaincu pour rendre hommage aux morts de ces antiques guerres mondiales, promouvoir l'entente, la paix et la paternité entre les peuples. Et de réfléchir aussi aux conséquences de ce conflit, sur l'évolution de l’histoire des empires antiques et du brassage des peuples et de la culture.

En authentique néo-carthaginois œuvrant pour la reconnaissance de notre histoire et nos origines,   c'est également le moment de se souvenir du Général Martyr Hannibal, des illustres ancêtres et les alliées qui ont servi dans l'armée carthaginoise lors des trois guerres puniques mais aussi ceux, en parfaits Afers citoyens Romains, qui ont contribué à la culture antique au sein du Pax Romana et au maintien de l’empire dans les phases les plus difficile à l’instar de Septime Sévère et sa lignée africaine. 

Et pour revenir à la Bataille de Cannae, Aujourd’hui les Carthaginois Tunisiens et les Romains Italiens ressortissants de ces deux pays, rendent hommage à nos morts, à nos anciens et réaffirment notre volonté commune de respecter l'amitié et la profondeur historique de la relation entre les deux peuples qui ont plusieurs choses en commun et qui, géographiquement, ne sont séparés que par un détroit large de 200 km, constituant l’une des voies de passage les plus fréquentées du monde et qui sépare le bassin occidental du bassin oriental de la Méditerranée. Le détroit entre, la péninsule Tunisienne du Cap Bon d'un coté et la Sicile de l'autre. Cette grande île actuellement Italienne, mais historiquement, ayant fait partie tour à tour de l’un et de l’autre des deux pays !!!!
La Bataille de Cannae