vendredi 31 décembre 2010

La Saint-Sylvestre !

Le réveillon de la Saint-Sylvestre, n'a pas de rapport avec le pape Saint-Sylvestre lui même !!!

31 décembre 2010, 16:03
Comme à l’accoutumé, c'est une simple précision sur cette fête : le Nouvel An.

Le nouvel An est aussi une fête d'origine païenne (voir ma publication sur Noel), Une dizaine de jours après les saturnales, les romains organisaient des échanges de voeux à l'occasion de copieux repas qui s'accompagnaient des sacrifices d'animaux et d'offrandes de rameaux verts et de confiserie de fruits et de miel. Les romains fêtaient le Nouvel An selon le calendrier julien, encore utilisé aujourd'hui en Europe de l'Est et par les églises orthodoxe serbes et russes.

Vers 46 avant JC et sous l'impulsion de Jules César en personne (l’empereur romain) le Nouvel An est fixé sur décision le 1er janvier. Mais contrairement à aujourd'hui, le 1er janvier était un jour travaillé, au moins symboliquement, en signe de la prospérité économique de Rome et c'était le jour on ouvrait les portes des temples. Comme c'était un jour faste, les tribunaux étaient aussi en activité !!!. Cette période de fête était clôturée par les jeux du cirque.

Les Romains dédiaient le jour du 1er janvier à Janus, dieu païen des portes et des commencements. Le mois de janvier doit son nom à Janus, qui avait deux visages : l'un vers l'avant, l'autre vers l'arrière.

Les origines de la Saint-Sylvestre, n'ont donc aucun rapport avec le saint du même nom : saint Sylvestre. La fête existait bien avant que Saint Sylvestre Ier ne devienne pape de 314 à 355 (après JC bien-sure). Ce pape est surtout connu pour son combat contre la doctrine d'Arius qui niait la nature divine de Jésus. En réalité ce saint à peu à voir avec la fête du nouvel an, mis à part son nom.

Certains historiens avancent que ce saint fut choisi uniquement pour son nom qui évoque la forêt. La nature est en effet très importante dans les symboliques et les traditions païennes héritées de l'antiquité et les Romains appelaient la forêt: silva.

Alors bonne fête et bonne année administrative comme on dit chez nous.
(les romains étaient les fondateurs de l'administration et max weber le père de la bureaucratie moderne était lui même professeur de droit romain)

mercredi 8 décembre 2010

Terence 197 ou Publius Terentius Afer réduit en esclavage en 197 av. JC

Certains se posent la question qui est ce Terence 197  un africain oui ! mais pas un Congolais ... un Tunisien ... un Afer ... d'un pseudo emprunté, pour les circonstances, à Publius Terentius Afer, un poète comique latin d'origine punico-libyque. Né à Carthage vers -190, Térence est réduit en esclavage alors qu'il est encore enfant (en -197). Aussi, son surnom d'Afer était-il celui qu'on donnait aux Africains. Il est ensuite vendu — ou donné — au sénateur romain Terentius. Grâce à son talent, à sa beauté et à sa flûte, qui impressionnent fortement son maître, il reçoit une éducation d'homme libre et est rapidement affranchi. Il fréquente dès lors la haute société et, pour les cercles érudits, écrit des comédies. Enfin, au cours de sa vie, il aura une fille qui épousera un chevalier romain.

Accueilli dans la haute société aristocratique, Térence est protégé par les Scipions, dont le cercle comprenait Scipion Émilien, C. Laelius, L. Furius Philus... Dès l'origine, des ragots contradictoires courent sur l'identité du véritable auteur des comédies de Térence. Pour ces cercles érudits et friands d'hellénisme, il écrit des pièces plus littéraires et moins axées sur la représentation, ce qui permet à certaines comédies d'êtres jouées plusieurs fois, contre les habitudes du théâtre romain. Cela lui vaut toutefois des difficultés, non seulement avec le public, lors des représentations, mais aussi avec la critique officielle et, en particulier, avec Luscius de Lanuvium, président du collegium poetarum, qui accablera Térence de ses récriminations.

Sa carrière est très brève. Après avoir présenté six comédies à Rome, il part, en -160, chercher en Grèce des sujets de pièces inédites : il traduit là, semble-t-il, 108 comédies de Ménandre. Mais à partir de l'année -159, quand il décide de rentrer de Grèce, nous ne savons plus rien de Térence. Sa vie semble s'interrompre à ce moment-là. Deux thèses ont été avancées :
* Térence aurait fait naufrage en mer, dans la baie de Leucade ;
* Térence, désespéré par la disparition de ses manuscrits, serait mort d'affliction, à Stymphale, en Arcadie