samedi 29 août 2015

Aurelius Augustinus : Reposes en paix le Carthaginois !!!

Hier 28 Août ... nos amis chrétiens ont fêté Saint Augustin (Aurelius Augustinus) qui est l’un des plus grands génies qui aient paru sur la terre à mon humble avis ! Cet anniversaire, celui de la mort d'Augustin un 28 août 430, a passé sous silence !!! la majorité de nos concitoyens et même de chrétiens ne connaissent pas qu'Augustin fut un Africain, donc, d'origine Berbèro-punique !!! qu'il est né au municipe de Thagaste (actuelle Souk Ahras) dans la Province d'Afrique (L'ex Africa Nova et deuxième territoire de Carthage romanisée et annexée à l'Afrique Proconsulaire) !!! Il est né un 13 novembre 354 durant Le Dominat (285 à 476) et sous Constance II (Caesar Flavis Ivlis Constantius Augustus). Avec Ambroise de Milan, Jérôme de Stridon et Grégoire le Grand, c'est l'un des quatre Pères de l'Église occidentale et l’un des trente-six docteurs de l’Église.
Pour l’Église, il est l’un des plus grands saints dont Dieu ait orné son Église. Moine, pontife, orateur, théologien, interprète de la Sainte Écriture, homme de prière et homme de zèle, il est une des figures les plus complètes d'autant plus qu'il était écrivain et philosophe !!!
La formation qu'il a reçu à Carthage est celle des lettrés autochtones romanisés devenus maîtres de la langue et de la culture latines. il se convertit d'abord à la philosophie avant de devenir manichéen. Il n'abandonne le manichéisme et se convertit au christianisme qu'assez tard en 386 après sa rencontre avec Ambroise de Milan. Après sa conversion, il devient évêque d'Hippone et mène une série de controverses orales et surtout écrites d'abord contre les manichéens, puis contre les donatistes, qui étaient maître chez eux en Afrique. Ses innombrables ouvrages sont un des plus splendides monuments de l’intelligence humaine éclairée et parmi son oeuvre, il y'a trois de ses livres qui sont particulièrement connus : Les Confessions, La Cité de Dieu et De la Trinité.
Sur le plan théologique et philosophique, il est le principal penseur, avec Ambroise de Milan, qui permet au christianisme d'intégrer une partie de l'héritage grec et romain. Il incorpore au christianisme une partie de la tradition de force de la République romaine. Il est le penseur le plus influent du monde occidental et l'Homme clé de l'émergence du moi en Occident, et dans l'évolution de la notion de justice. Sa critique de son passé manichéen, et ses obédiences de néo-platonisme l'ont amené à une conception d'un Dieu fort qui, assurera le triomphe du Bien sur le Mal.
Le Dieu d'Augustin est à la fois au-dessus des êtres humains et au plus profond d'eux-mêmes, d'où un accent mis sur ce qu'il nomme la trinité intérieure : la mémoire, l'intelligence et la volonté. Si la mémoire est importante, l'idée de commencement, de renouveau est également très présente. La volonté permet de se diriger vers le Bien, mais n'est pas suffisante pour Augustin ! Il met l'accent sur la raison entendue comme un moyen de s'approcher de la vérité des choses – la vérité absolue n'étant pas de ce monde – dans sa perspective qui intègre une dimension spirituelle certaine. En règle générale, la pensée augustinienne est animée d'un double mouvement, de l'extérieur (le monde) vers l'intérieur, domaine d'un Dieu lumière intérieure ; de l'inférieur (les plaisirs faciles) au supérieur (la vraie réalisation de soi). 
Si les écrits d’Augustin sont admirables pour les chrétiens d'un point de vue religieux !!! ils sont admirables d'un point de vu humaniste par leur science, par le souffle de compassion au malheur des autres qui les anime ; par le cœur tendre qu'est le sien et par sa sensibilité aux désastres de sa patrie.
Reposes en paix le Carthaginois !!!

samedi 15 août 2015

N'est pas Moderniste qui veut : une réaction à l'actu !!!

Finalement, le Chekh Ferid El Béji reste un salafiste comme tous les autres ! on ne peut exiger d'un traditionaliste plus qu'il ne peut donner !! il faut le comprendre car il a étudié avec les mêmes livres et avec le même référentiel des interprétations... celui des 8 et 9ème siecles... il ne pourra jamais se détacher, Bourguiba a eu la même expérience avec les cheikhs de la Zeitouna; et même avec ceux qu'il considérait comme les plus évolués et les plus ouverts. Ferid El Béji ne sera jamais un moderniste à l'mage des grands intellectuels et philosophes musulmans du 20ème siecle !!! Les idées éclairées de Fazlur Rahman (1919-1988) enseignées pendant longtemps à l’Université de Chicago et l'approche historiciste et moderniste du Coran, sont étranger et étrange pour lui !!! Et d'une façon générale, ils resterons marginalisés et rejetés par les marchants de la religion.
Ferid El Beji, et les Cheikhs ne seront jamais dans cette démarche qui cherche à trouver la bonne méthode d’interprétation du texte sacré, car ils l'ont déjà trouvé cette "bonne" et "unique" méthode. Elle fait partie aujourd'hui d'un corpus intouchable sacralisé d'ailleurs comme tout autre matériel d'interpretation. 
Trouver la bonne méthode d’interprétation du texte sacré est bel et bien le souci qui se trouve à la base de l'herméneutique ! Aller à la période de la révélation pour faire de l’exégèse (exégesis du grec ancien : « explication»), étudier d'une façon approfondie et critique le texte, trouver l’intention divine qui se cache derrière la lettre, puis revenir à l’époque contemporaine en se demandant comment penser de nouvelles façons d’actualiser cette essence du message coranique !!! C’est à la lumière de cette intention divine que "le comprendre" s’inscrira dans une logique de finalité.
Pour revenir à Fazlur Rahman, ce père de la pensée moderniste, il a reposé sa pensée sur une théorie historique de la révélation. sa méthode est celle des modernistes réformateurs, s’appuyant sur la dualité entre la lettre de la révélation, tributaire du contexte historique, et l’intention divine pleinement contenue dans la «Mère du Livre» (Umm al-kitâb) également appelée par le coran lui même « Table gardée » ou « feuillets purifiés » !!!
De nos jours, en Tunisie, certains se qualifient de moderniste, de Progressiste, de Bourguibiste..., alors qu'ils ne connaissent même pas les fondements du modernismes et la force de la conviction intellectuelle de foi qui les animent !! le fondement de leur pensée et leurs penseurs !!! et ceci explique cela ... car l'engagement n'est pas facile à vivre tous les jours s'il n'est pas une profession de foi ... celle de vaincre l'obscure et d’éclairer la raison d'une nation !!!

dimanche 2 août 2015

Commémoration du 2 Août , la Bataille de Cannae et la fête nationale Carthaginoise

A l'occasion du 2231è commémoration de la bataille de Cannae, une bataille majeure de la Deuxième guerre punique qui eut lieu le 2 août 216 av. J.-C.. près de la ville de Cannes située dans la région des Pouilles, Apulie (Italie méridionale). L'armée Carthaginoise  dirigée par le Général Hannibal Barca a défait une armée de la République romaine deux fois plus nombreuse sous le commandement des consuls Caius Terentius Varro et Lucius Aemilius Paullus. 

Cette bataille est considérée comme un chef-d'œuvre tactique et l'une des manœuvres tactiques les plus réussies de l'histoire militaire. Elle est étudiée dans les écoles militaires 23 siècles plus tard. En nombre de victimes, la bataille est la plus sanglante côté romain après celle d'Arausio et elle vient juste après leur défaites successives du Tessin, de la Trébie et surtout du lac Trasimène, 

En ce jour mémorable du 2 Août, les carthaginois célèbrent aussi leur 2829è Fête Nationale Carthaginoise marquant l’anniversaire de la naissance de Carthage et concordant ainsi avec la commémoration de la Bataille victorieuses de l’illustre Général et le grand stratège Hannibal.
Cette fête marque le début de la quinzaine des fêtes des Carthaginois, des Numides et des Romains, célébrées à Carthage et dans toutes les villes et les sites archéologiques de Tunisie pendant la première quinzaine du mois d'Août. Les Carthaginois à cette occasion fête fièrement l'épopée carthaginoise aussi bien civilisationnelle, marine, militaire que scientifique et sociale. !!! Cette fête aussi est l’occasion de commémorer leurs origines antiques multiples et diverses, la réconciliation symbolique et la synthèse culturelle et sociale d’un brassage entre Numides, Carthaginois et Romains… Un peuple méditerranéen unique et une histoire tant refoulée ...
Ces Afers (Africains) citoyens romains qui ont tant apporté, avec leur personnalité Carthaginoise affirmé et leur rêve Numide et leur sens de la liberté ! 
Cette date historique du 2 Août devra rester gravée dans notre mémoire collective et la double célébration est une parfaite illustration de cet esprit, et que les générations futures se souviennent qu’autour de ce bassin méditerranéen, de vaillants soldats de tout bord sont tombés ! des peuples se sont affrontés ! De Grandes nations sont nées, se sont éteintes, sont passées dans un oubli programmé par d’autre nations victorieuses… dans l’optique d’une intégration de leurs cultures, de leurs sciences, de leurs codes sociaux, de leurs modes d’organisation, de leurs terres et de leurs population.   


Pour ma part, la victoire des troupes Carthaginoises sur celles Romaines à Cannae, figure au registre de toutes les cérémonies commémoratives des batailles des guerres puniques, non pas dans un esprit de haine et de vengeance mais dans un esprit de mémoire, de recueillement dans l’objectif de réunir les peuples méditerranéens sans considération d'antagonisme du vainqueur et du vaincu pour rendre hommage aux morts de ces antiques guerres mondiales, promouvoir l'entente, la paix et la paternité entre les peuples. Et de réfléchir aussi aux conséquences de ce conflit, sur l'évolution de l’histoire des empires antiques et du brassage des peuples et de la culture.

En authentique néo-carthaginois œuvrant pour la reconnaissance de notre histoire et nos origines,   c'est également le moment de se souvenir du Général Martyr Hannibal, des illustres ancêtres et les alliées qui ont servi dans l'armée carthaginoise lors des trois guerres puniques mais aussi ceux, en parfaits Afers citoyens Romains, qui ont contribué à la culture antique au sein du Pax Romana et au maintien de l’empire dans les phases les plus difficile à l’instar de Septime Sévère et sa lignée africaine. 

Et pour revenir à la Bataille de Cannae, Aujourd’hui les Carthaginois Tunisiens et les Romains Italiens ressortissants de ces deux pays, rendent hommage à nos morts, à nos anciens et réaffirment notre volonté commune de respecter l'amitié et la profondeur historique de la relation entre les deux peuples qui ont plusieurs choses en commun et qui, géographiquement, ne sont séparés que par un détroit large de 200 km, constituant l’une des voies de passage les plus fréquentées du monde et qui sépare le bassin occidental du bassin oriental de la Méditerranée. Le détroit entre, la péninsule Tunisienne du Cap Bon d'un coté et la Sicile de l'autre. Cette grande île actuellement Italienne, mais historiquement, ayant fait partie tour à tour de l’un et de l’autre des deux pays !!!!
La Bataille de Cannae