dimanche 11 janvier 2015

Des caricaturistes froidement abattus pour leurs dessins !!! Je suis Charlie mais je suis aussi Naji Ali !

Aujourd’hui mes pensées étaient pour les journalistes de Charlie Hebdo et tous ceux qui ont été assassinés par des extrémismes terroristes de tous bords ...  et là je ne fais pas de distinction entre les islamistes et les sionistes. Ce ne sont que les deux faces d'une même monnaie ! Tous des adeptes de l’intolérance, de l’extrémisme religieux et du racisme, atteignant des fois, le rang du terrorisme assassin aveugle et obscurantiste qui nie et anéanti l'Autre !!!

Toujours fidèle à la dimension civilisationnelle humaniste de ma Tunisie moderne et de son action volontariste pour la diffusion des valeurs de dialogue et de compréhension entre les peuples et les civilisations, dans un monde sans haine, fondé sur les valeurs de liberté, de démocratie, des droits de l'homme UNIVERSELLES !  Ces valeurs de la tolérance, dans le sens d'une reconnaissance bijective et mutuelle, d'une acceptation de l'autre dans son unité et avec ses spécificités et sa complexité !!! Une tolérance mesurée par rapport à un socle commun, celui de l’idéal universel des droits humains et des libertés fondamentales, de la diversité des cultures, des sociétés, des croyances et des religions et ce, dans un esprit de laïcité égalitaire respectueuse des consciences et des convictions de chacun !


Aujourd'hui mes pensées comme,  je les ai réservé aux journalistes de Charlie Hebdo, ces pauvres caricaturistes assassinés par les extrémisme terroriste religieux pour de simples caricatures nonobstant les sujets qu'ils traitaient, mais aussi, mes pensées vont  aujourd'hui, plus qu'hier, à un caricaturiste Palestinien qui m'a marqué ! 



Quand j'étais jeune, j'aimais les caricatures de ce journaliste qui exprimaient la lutte et la résistance d'un peuple face à l’oppression d'un Etat ! un peuple palestinien face à un Etat Israélien. Ces caricatures qui critiquaient aussi les régimes arabes !!! L'enfant Hanthala de Neji Al Ali était le témoin de la tragédie de tout un peuple et tournait son dos au public car il se sentait trahi !!! 


J'ai même souvent imité ses caricatures en se servant moi aussi de son Hanthala !!! comme Neji Al Ali, je le situant dans l'espace sans terrain d'appui !!! comme lui aussi mon Hanthala était sans patrie sauf que celà était pour d'autres raisons !!! 

Enfin, c'était une petite pensée à celui qui fut le premier caricaturiste à être assassiné pour ses dessins, le titulaire du prix Golden Pen of Freedom, sauf que je doute fort qu'il y'a encore parmi mes amis ceux qui se rappellent de ce crime, un certain mercredi 22 juillet 1987 vers 17h13 à Londres... et surtout s'il y'a encore parmi eux ceux qui se rappellent de qui en était l'auteur ?

jeudi 8 janvier 2015

faut-il tolérer l’intolérable ?

Karl Popper, un spécialiste de la logique remarquait que la question, « faut-il tolérer l’intolérable ? », a toutes les allures d’un paradoxe. En effet, deux cas de figure :
  1. Je suis tolérant, et décide de ne pas tolérer les intolérants. Dans ce cas-là, manifestement, je suis intolérant, ce qui détruit directement le concept de tolérance.
  2. Je suis tolérant, et décide de tolérer les intolérants. Dans ce cas-là, manifestement, je laisse faire les intolérants, ce qui détruit indirectement le concept de tolérance.


Quoi que l’on fasse, la présence d’intolérants dans une maison de tolérance semble donc la faire s’écrouler. 

Popper en déduit alors que, à choisir, plutôt qu’une tolérance illimitée impraticable puisque causant la fin de la société tolérante, il vaut mieux une tolérance limitée viable, quitte à "botter les fesses" aux ennemis de celle-ci. En somme, il découle du concept de tolérance lui-même que celui-ci a besoin de limites pour pouvoir fonctionner.

Il faut être strictement intolérant avec l’intolérance, nous finirions tous exclus !!! Les tolérants ont en effet tout à fait le droit et le devoir d’exclure l’intolérant lorsque, son existence devient une menace pour la tolérance, les tolérants eux même et les institutions qui protège la tolérance. 


Les tolérants ayant ce droit, ils doivent en faire bonne usage. Tant que la démocratie, la justice, la liberté, dont la liberté de conscience et d'expression ne sont pas en danger, c’est un devoir de préserver une tolérance intacte, sans limites, et de laisser de la place même aux intolérants. Mais quand ceux qui sont tolérants croient sincèrement et avec de bonnes raisons que leur propre sécurité et celle des institutions de la liberté sont en danger .... no pasarán, et écrasons l’infâme.


La balle est donc dans notre camps celui des tolérants... Agissons !!!

samedi 3 janvier 2015

La mosquée Zitouna ...marque la fin de l’influence romaine et byzantine en Afrique du Nord, et le début de la montée de l’islam au Maghreb !

La mosquée Zitouna (de l'olivier) a la typologie des mosquées du Maghreb (l'occident arabe) ! on rencontre cette même typologie au niveau des mosquée de Cordoue et de Kairouan.


C'est le général ghassanide Hassan Ibn Nooman qui réaffecte, en 698, un lieu de prière chrétien antique en mosquée, puis édifia le monument dès 704. 

La mosquée a été construite donc sur les vestiges d'un lieu de prière antique, transformé en basilique chrétienne et où se trouvait aussi le tombeau de sainte Olive (martyrisée sous Hadrien en 138), juste à l'emplacement actuelle de la mosquée ! La sainte Olive chrétienne a donc donné son nom à la mosquée ( traduction arabe de Olive).

En effet, le commandant des Croyants, le calife de la dynastie des Omeyyades, Abdelmelik Ibn Marwan avait déjà donné ordre à un général ghassanide Hassan Ibn-Nooman de rester en Egypte avec une armée de quarante mille hommes, afin d’être prêt à tout événement, Puis, il lui écrivit de se mettre en marche pour la province d’Afrique,

Dans sa lettre au Général Ibn-Nooman, le calife Abdelmelik disait : "Je te laisse les mains libres, Prends, des trésors de l’Égypte, ce que tu voudras, et donnes-en à tes compagnons et à ceux qui se joindront à toi. Ensuite pars faire la guerre "sacrée" dans la province d’Afrique, et que la bénédiction de Dieu soit sur toi !"

Ibn el-Athir dit, dans son ouvrage historique intitulé  "Al Kamel", qu’Abdelmelik nomma le général Hassan Gouverneur de l'Africa (Ifrikiya en arabe), en l’an 71 (693-4  J. C.) et ce, quelque temps après la mort d’Ibn ez-Zobeir. Mais selon Ibn Er-Rakik, le calife envoya Hassan avec ses troupes en Africa vers l’an 69.
L'histoire garda la date de 698 comme l'année où à la tête d'une armée de 140 000 hommes, le général Hassan Ibn-Nooman conquiert l’exarchat de Carthage et finit par conquérir Carthage et Tunis. Il réaffecte à la même année le lieu de prière antique et la Basilique chrétienne qu'est la Zitouna.

Mais c'est Kairouan qui prennent dès lors la place de Carthage en tant que centre régional et chef lieu de l'Ifrikiya où résida le Nouveau Gouverneur Hassen Ibn Nooman.

La conquête de l’exarchat de Carthage marque le début de la montée de l’islam au Maghreb, la fin de l’influence romaine et byzantine en Afrique du Nord, mais pas encore la fin de la chrétienté en Afrique du nord ... qui nécessitera encore trois autres siècles.

vendredi 2 janvier 2015

Joyeux Mouled -2-

Le mouled - naissance du prophète !!

La naissance du prophète Mohamed (570 Ap JC) est fêtée chaque année de l'hejir par les musulmans dans le monde.

Au cœur de la Tunisie, cette célébration religieuse jouit d'une ambiance spirituelle sans égal.

A l'occasion de cette célébration majestueuse, les ruelles de la médina, les mausolées, les mosquées et les marabouts sont soigneusement nettoyés, et restaurés au "jir arbi" (oxyde de calcium).

Durant cette festivité, les mélodies de chants liturgiques "mouldia" (chantant les louanges du prophète) sèment la joie au sein de la savoureuse Médina et en attendant l'événement, les souks sont ornés par des guirlandes multi-couleurs.

Les Tunisiens demeurent attachés à leurs coutumes ancestrales et continuent de fêter le mouled avec une exaltation incomparable. 

Depuis ce soir et jusqu'à demain matin toutes les familles préparent la fameuse "assida" traditionnelle "Bidha" (blanche) avec du sucre, du miel, du beurre ou de l'huile d'olive ou bien une somptueuse "assida" aux "Zgougou" (aux pins d’Alep) ou aux Boufrioua (aux Noisettes), avec une couche de crème anglaise et garni de fruits secs. 

Les fiancés s'échangent les visites familiales pour se souhaiter bonne fête et pour s'offrir des cadeaux de mariage dit le "moussem".

Joyeux Mouled -I




« Je suis la Miséricorde offerte »

A la mémoire du prophète (psl), un auguste personnage, qui a joué un rôle inédit dans l’histoire de l’humanité. 

Il est celui qui a su transformer par son comportement et par ses enseignements, de simples tribus patriarcales qui s’entre-tuaient en une société fraternelle où régnait plus d’égalité, plus d’amour, de la compassion, une paix relative, de la cohésion et de la solidarité.

Naissance de l'enfant Mohamed (psl)

Sur l’enseignement du prophète et à l’exemple de sa douceur et de sa Miséricorde, il nous faut perfectionner notre perception du message, réformer et reformer la communauté musulmane, en perte de repères. Le Prophète (psl) nous a légué un héritage spirituel considérable, qui demande que d'être relu avec des yeux éclairés, de la patience, de la clémence et une intelligence du cœur, impliquant des connaissances, des savoirs et une grande ouverture d’esprit. Il nous appartient d’être les dignes héritiers du Prophète et de continuer son œuvre de paix et de justice au diapason d'une maturité et d'une modernité de humanité du 21ème siècle.
Ô Prophète ! Tu nous manques énormément. Tu es, certes, omniprésent dans les cœurs mais l’ignorance de la majorité les empêches de voir ton message ! 
Au début était la lumière, la liberté, les sciences, la spiritualité, la philosophie, la culture, l'art, l'amour, la grandeur, la beauté ... puis sont venus la rigidité, la soumission, la superficialité, la laideur,  le concentré de la sauvagerie, le culte de la peur et de la mort, menée par des bandits de grands chemins, incultes et ignorants soutenus par des faux érudits limités et enclavés ainsi que par des imposteurs interprètes sublimés par la parole, aveuglés par l'obscurantisme et par l'ignorance. 

Que savent ces incultes, ces naïfs apprentis politiciens cyniques adeptes d'Ibn Hanbal, d'Ibn Taymia et d'Ibn Abdelwahab et aux mieux ces traditionalistes, islamistes, salafistes adepte d'une translucidité, à l'ombre de la lumière du savoir et de la science éclairé ... ce sont les pires ennemis de l'islam, ignorant les apports d’une longue liste de penseurs et de rationalistes "musulmans" !!! Ceux là même qui s’érigent aujourd'hui contre l'apport de la lumière de ces penseurs, endoctrinent les masses et prouvent qu’ils sont en décalage total avec l’évolution de l'humanité, les valeurs et les droits Humains, le temps et du monde en général ...

Que Dieu remplisse nos cœurs de lumière, de sagesse, de justice, de douceur, d'altruisme afin que nous puissions porter le message d'humanité et rayonner par un esprit libre, moderne et innovant ainsi que des valeurs humanistes... le tout, sans complexe ni crispation et avec une miséricorde infinie. 

jeudi 1 janvier 2015

L'origines païennes de la Saint Sylvestre ! ... l'antiquité conditionne encore notre modernité...


Appelée aussi réveillon du Jour de l'an, la Saint-Sylvestre est fêtée dans la plupart des pays occidentaux à l'occasion de l'arrivée du Nouvel An. et même chez d'autres.... Certains même le font hypocritement en tenant à préciser lors de leurs vœux qu'il ne s'agit pas du jour de l'an ...mais du jour de l'an administratif !!!

Les origines de la Saint-Sylvestre, n'ont aucun rapport avec le saint Sylvestre 1er (pape de 314 à 355). Cette fête existait bien avant que saint Sylvestre Ier ne devienne pape.

Les origines de la Saint-Sylvestre sont multiples et se perdent dans la nuit des temps. Les origines païennes se sont mélangées aux origines religieuses en drainant l'ensemble des croyances populaires et religieuses liées au solstice d'hiver et à la fin des saturnales dont on a parlé la dernière fois.
A l’occasion, dans la Rome antique on s'échangeait des pièces et des médailles à l'occasion du changement d'année et ce, une dizaine de jours après les saturnales. Les romains organisaient des échanges de vœux à l'occasion de copieux repas qui s'accompagnaient des offrandes de rameaux verts et de confiserie. Cette période de fête était clôturée par les jeux du cirque mais il ne s’agissait pas d'un jour de l’an à l’époque, car le premier jour de l’année était fixé au 1er mars, mois très important à Rome car associé au dieu de la guerre.


Le mois de janvier comme d’ailleurs le mois de février n’est pas aussi ancien que les autres mois de l’année. En effet, le calendrier romain primitif commençait en mars et se terminait en décembre ( soit 10 mois dont l’appellation des 4 derniers mois l’atteste : septem , octo, novem, decem (7,8,9 et 10 en latin) . Janvier et février n’existaient tout simplement pas, parce qu’on ne comptait pas les jours durant l’hiver !!! Puis ils ajoutèrent les deux mois à la fin du calendrier peu après (VIIe siècle av. J.‑C.), mais dans l’ordre inverse de celui d’aujourd’hui : le mois de février précédait le mois de janvier. Ce n’est que deux siècles et demi plus tard, lors de l’adoption du calendrier républicain (vers 450 av. J.‑C.), que janvier précédera définitivement février.


Il est donc évident que jusqu'à l'empereur romain Jules César, la fête célébrant la fin d'année n'était pas une date fixe, à l'époque romaine, la fête se déroulait généralement en février. En 46 avant J.C., Jules César décide d’adopter le calendrier solaire, dit "julien" (du nom de l'empereur). Il instaure le Jour de l'An. Cette première journée de l'année est alors dédiée au dieu Janus (qui a donné son nom au mois de janvier), le dieu païen du commencement et des passages et dont l’attribut, la clé, symbolisait l’ouverture et la fermeture des événements. 

Janus avait la particularité de posséder deux visages, l’un tourné vers le commencement et l’autre vers la fin. Certains affirment que son rôle de portier suggère un lien avec Janua, nom de la porte d’entrée en latin classique (qui a donné l’anglais janitor : le concierge ou le portier). D’autres voient plutôt dans Janus un ancien Dianus, correspondant masculin de Diana, déesse romaine de la chasse et de la lune.