jeudi 8 janvier 2015

faut-il tolérer l’intolérable ?

Karl Popper, un spécialiste de la logique remarquait que la question, « faut-il tolérer l’intolérable ? », a toutes les allures d’un paradoxe. En effet, deux cas de figure :
  1. Je suis tolérant, et décide de ne pas tolérer les intolérants. Dans ce cas-là, manifestement, je suis intolérant, ce qui détruit directement le concept de tolérance.
  2. Je suis tolérant, et décide de tolérer les intolérants. Dans ce cas-là, manifestement, je laisse faire les intolérants, ce qui détruit indirectement le concept de tolérance.


Quoi que l’on fasse, la présence d’intolérants dans une maison de tolérance semble donc la faire s’écrouler. 

Popper en déduit alors que, à choisir, plutôt qu’une tolérance illimitée impraticable puisque causant la fin de la société tolérante, il vaut mieux une tolérance limitée viable, quitte à "botter les fesses" aux ennemis de celle-ci. En somme, il découle du concept de tolérance lui-même que celui-ci a besoin de limites pour pouvoir fonctionner.

Il faut être strictement intolérant avec l’intolérance, nous finirions tous exclus !!! Les tolérants ont en effet tout à fait le droit et le devoir d’exclure l’intolérant lorsque, son existence devient une menace pour la tolérance, les tolérants eux même et les institutions qui protège la tolérance. 


Les tolérants ayant ce droit, ils doivent en faire bonne usage. Tant que la démocratie, la justice, la liberté, dont la liberté de conscience et d'expression ne sont pas en danger, c’est un devoir de préserver une tolérance intacte, sans limites, et de laisser de la place même aux intolérants. Mais quand ceux qui sont tolérants croient sincèrement et avec de bonnes raisons que leur propre sécurité et celle des institutions de la liberté sont en danger .... no pasarán, et écrasons l’infâme.


La balle est donc dans notre camps celui des tolérants... Agissons !!!

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